Le pétrole, la nouvelle devise anti-dollar ?

le Nymex (New York Mercantile Exchange)


Un article très intéressant de Byron King dans The Rude Awakening.
Je m'aperçois qu'il rejoint en grande partie, ce que j'avais énoncé dans le précédent post Gold/oil ratio : essai d'interprétation.

Je disais que le marché du FOREX (Foreign Exchange) est bien le marché maitre car le plus liquide : c'est lui qui dicte sa loi, mais qu'il existe un marché tout aussi liquide et incontournable c'est le marché du pétrole.

Et si le pétrole était en fait une devise comme les autres, et surtout la seule à aller toujours en sens contraire du dollar qui se dévalue actuellement ?

Il y a un dicton à Wall Street qui dit "Don't fight the Fed !". Ne pas essayer d'aller contre la Fed. Ne pas s'opposer à sa politique.
Mais c'est exactement ce que le pétrole est en train de faire aujourd'hui. C'est lui qui vole la vedette au dollar actuellement.

Mais il me semble que l'évolution de son cours est au moins autant la conséquence de problèmes monétaires que de problèmes géologiques.

Il faut être deux pour danser le tango.
Le dollar et le pétrole sont partenaires dans cette évolution spectaculaire. Pas de hausse du pétrole sans baisse du dollar et vice-versa.
Finalement, la hausse du pétrole est la parfaite illustration du phénomène d'inflation qui est encore sous-estimé dans les pays développés.

Depuis 70$ le barril, on entend toujours que c'est une bulle spéculative et que les excès ne vont pas tarder à être corrigés, mais la hausse se poursuit toujours.
Etant donné qu'il prend un nouveau rôle "monétaire", il est dès lors délicat de savoir où il s'arrêtera.

Je serais tenté de dire que c'est la Chine (et les autres pays BRIC) qui détient les clés de cette equation parceque ce sont ces pays qui continuent d'augmenter leur consommation et non les Etats-Unis.

Par contre d'un point de vue géopolitique, ce sont les Etats-Unis qui risquent d'influencer énormément la donne dans les mois qui viennent avec leurs plan concernant l'Iran.

On peut supposer que dès le déclenchement des hostilités (si il y en a) le pétrole commencera à baisser, mais ce n'est pas pour tout de suite.

Il y a encore potentiellement plusieurs mois de hausse.
C'est bien sûr un trade très risqué, puisque de nombreux opérateurs ont le doigt sur le bouton "VENDRE", mais la hausse va peut-être en surprendre plus d'un.

Je le répète, l'Or me parait une solution plus "conservatrice" actuellement.