Editorial : Quelles sont les véritables raisons de ce Krach ?

Image result for laptop glasses and pen

Editorial :

La période que nous sommes en train de vivre est déjà historique, de par l'ampleur des mouvements boursiers récents. Par contre, pour ce qui est de l'impact réel sur l'économie mondiale, nous n'avons pas encore assez de recul. Cependant j'en ai une petite idée...

Nous avons déja connu de nombreuses épidémies dans les 20 dernières années, Ebola, grippe H1N1, SRAS etc...
Celles ci ont fait les gros titres pendant quelques semaines, voire quelques mois ou quelques années, puis leurs effets ont fini par être circonscrits ou maîtrisés. Leur impact économique a été limité dans le temps.

Peut-être qu'il en sera aussi ainsi pour le COVID-19, qui sait... Le pire n'est jamais certain...

Mais ce qui est frappant dans la crise actuelle, c'est qu'un épidémie dont la mortalité est relativement faible (par rapport à Ebola notamment) , mais la contagiosité forte, s'est rapidement transformé en une crise planétaire, avec un impact disproportionné à la fois au niveau politique, économique et financier.

C'est ce qui l'apparente à un Cygne Noir, comme je l'ai écrit dans un Post précédent.
Il était impossible de le prévoir, et en même il fait partie de ces événments imprévisibles avec un impact disproportionné.

Mais je crois que ce qui a particulièrement contribué à l'ampleur du choc est la conjonction avec une guerre des prix sur le marché du pétrole entre la Russie et l'Arabie Saoudite, avec en toile de fond des conflits géopolitiques non négligeables... Lundi c'était évident, puisque ce n'est pas le Coronavirus mais l'échec des négociations entre producteurs de pétrole qui a entrainé les chutes des cours de pétrole, et à leur suite les cours de bourse.

Tout se passe comme si les nombreux risques financiers (la situation des banques systémiques), géopolitiques (les conflits au moyen-orient) et écologiques (le recours massif à l'extraction du gaz de schiste) et sanitaires (les coupes dans les budgets de santé publique), reviennent à l'esprit de tout le monde en même temps.

Tous ces risque découlent de la fragilité, et, disons-le, de l'absurdité de notre économie globalisée, et ont été ignoré si longtemps, à cause de politiques gouvernementales qui frisent la sociopathie.

On découvre alors que même l'intervention des banques centrales n'est pas capable de contrer un tel "Cygne Noir", surtout lorsqu'elle a déjà abusé de l'interventionnisme depuis plus de 10 ans.

Comme cela a été dit maintes fois sur ce blog comme dans d'autres sources d'information "alternative", la solution systématique du recours aux interventions des banques centrales entraine une accoutumance des marchés et finit par fragiliser le système financier, malgré la hausse des indices.

Certains ont tendance à confondre la hausse des indices boursiers avec une croissance véritable et durable.

Ce système était déjà fragile avant la crise financière de 2008, mais l'est encore davantage après 10 ans d'interventionnisme des banques centrales , dont l'action n'a en outre profité qu'à 0,1% de la population

La recherche pathologique de "performance" économique, au mépris des impératifs sociaux, écologiques, ne fait que gonfler des bulles financières, qui n'attendent qu'une aiguille pour exploser.

Il sera écrit que cette aiguille en 2020, s'appelait COVID-19, mais ce n'était pas la seule raison de ce Krach.