CAC 40 : BREXIT, Attentats, Crise des subprimes
Voici pour mémoire les 5 pires séances de l'histoire du CAC40...
Depuis sa création en 1988, le CAC 40 n'avait subi qu'une chute plus forte que celle-ci, en pleine crise des subprimes. Zoom sur les 5 plus fortes chutes de l'historie du baromètre parisien, avant cette séance historique.
Le lundi 6 octobre 2008 (-9,04%) : panique après la faillite de Lehman Brothers
Dans le sillage de la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008, les signes de la contagion de la crise financière aux banques européennes se multiplient. Le CAC 40 clôture en baisse de 9,04%, après avoir lâché jusqu'à 9,8% "intraday", du jamais-vu depuis sa création. La panique intervient alors que les États européens garantissent un à un les dépôts sur leur territoire. Les déboires de la banque allemande Hypo Real Estate (sauvée de la faillite par un consortium de banques allemandes associé au gouvernement) prouvent que la crise financière américaine s'est bien installée sur le Vieux continent. L'Allemagne sauve la quatrième banque du pays de la faillite et doit garantir de manière illimitée les comptes bancaires des particuliers, afin d'éviter la panique et une ruée dans les guichets cette semaine. La banque italienne Unicredit semble également être en difficulté et a annoncé un plan anti-crise la veille au soir (un dimanche) afin de renforcer ses fonds propres, avec une augmentation de capital d'un montant total de plus de 6 milliards d'euros.
L'inquiétude grandit chez les opérateurs malgré l'adoption du plan Paulson (qui prévoit que le Département du Trésor achète des actifs toxiques américains, principalement des "mortgage-backed securities" (MBS) de banques faisant affaire aux États-Unis jusqu'à concurrence de 700 milliards de dollars) par le Congrès américain le vendredi précédent. Cette nouvelle avait été anticipée par les marchés, et des voix s'élèvent dès lundi pour pointer l'insuffisance du plan.
Le lundi 9 mars 2020 (-8,39%) : coronavirus et krach pétrolier
C'était il y a seulement 3 jours...
Le vendredi 24 juin 2016 (-8,04%) : le vote du Brexit
La Bourse de Paris vit un véritable "vendredi noir", connaissant sa pire séance depuis octobre 2008. Après avoir ouvert légèrement en retard et en baisse de près de 5%, le CAC 40 s'est rapidement enfoncé jusqu'à perdre plus de 10% "intraday", avant un léger sursaut en fin d'après-midi. C'est la victoire du "Brexit" à l’issue du référendum qui provoque un tsunami sur les Bourses européennes.
Sur le CAC, la chute a été amplifiée par le net rebond du marché en début de semaine (+6,5% entre lundi et jeudi) lié à des sondages favorables à un "Bremain". La déception des investisseurs est donc à la hauteur des attentes et de l'optimisme qui régnaient sur les marchés financiers depuis quelques jours. À Paris, les valeurs financières, réservées à la baisse en début de séance, sont au tapis : -20,6% pour Société Générale, -17,4% pour BNP Paribas, -14% pour Crédit Agricole.
Le vendredi 10 octobre 2008 (-7,73%) : blocage du marché interbancaire
Malgré le vote du plan Paulson aux Etats-Unis, suivi d'une baisse coordonnées des taux de sept banques centrales, les investisseurs se détournent massivement des marchés d'actions tout au long de la semaine, affolés par le blocage du marché interbancaire, qui manque toujours désespérément de liquidités. Alors que des ventes massives de titres, imputées aux fonds spéculatifs, aggravent la débâcle boursière, le CAC 40 clôture sur une chute de 7,73% qui porte son effondrement à 22,16% sur la semaine (plus mauvaise performance hebdomadaire de son histoire).
Echaudées par les déboires de grands établissements financiers, les banques continuent d'ignorer les injections massives de liquidités par les Banques centrales et sont réticentes à se prêter de l'argent entre elles. Au final, "c'est la panique, tout devient absurde, les gens vendent même les "vaches sacrées" (les "valeurs refuges", NDLR), s'exclamait ainsi Xavier de Villepion, le directeur des ventes de la salle des marchés Global Equities. À l'issue de la séance, le CAC 40 revient au plus bas depuis cinq ans, quelques heures avant la tenue du G7-Finance.
Le mardi 11 septembre 2001 (-7,39%) : les attentats contre le World Trade Center
Peut-être la date la plus célèbre du 21e siècle. Le jour où l'un des symboles du capitalisme américain (le World Trade Center) a été attaqué par Al-Qaida, provoquant logiquement une grosse panique des marchés. Alors que le CAC évoluait en hausse (+2,2% vers 13h30), le baromètre parisien -qui s'est refusé à interrompre les échanges contrairement à plusieurs places européennes, latino-américaines et, naturellement, l'ensemble des marchés des Etats-Unis- s'est violemment retourné pour terminer la séance sur une chute de 7,39%, au plus bas depuis mars 1999. Les assureurs (-15% pour Scor, -13% pour Axa, -22% pour Coface) et le secteur aérien (-16% pour Air France, -12% pour EADS) sont parmi les plus gros perdants du jour.
>> Et voici celle qui était jusque là la cinquième pire séance de l'histoire du CAC 40:
Le lundi 19 août 1991 (-7,29%) : coup d'Etat en URSS
Lors du "putsch de Moscou", Mikhaïl Gorbatchev est évincé par des tenants de la "ligne dure" au sein du Parti communiste. La baisse spectaculaire du CAC 40 (-7,29%) est toutefois plus anecdotique puisque le niveau précédant cette chute avait été retrouvé en quatre séances. Les Bourses d'Asie et du Pacifique ont été les premières à réagir à l'annonce du renversement du président soviétique. La réaction a été d'autant plus forte qu'aucun commentaire n'accompagnait cette nouvelle et qu'elle se prêtait donc à toutes les spéculations possibles. Un afflux d'ordres de vente a alors submergé les intervenants et des rumeurs sur la mort du numéro un soviétique ont accentué la tendance, dans un marché pris de panique.
Depuis sa création en 1988, le CAC 40 n'avait subi qu'une chute plus forte que celle-ci, en pleine crise des subprimes. Zoom sur les 5 plus fortes chutes de l'historie du baromètre parisien, avant cette séance historique.
Le lundi 6 octobre 2008 (-9,04%) : panique après la faillite de Lehman Brothers
Dans le sillage de la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008, les signes de la contagion de la crise financière aux banques européennes se multiplient. Le CAC 40 clôture en baisse de 9,04%, après avoir lâché jusqu'à 9,8% "intraday", du jamais-vu depuis sa création. La panique intervient alors que les États européens garantissent un à un les dépôts sur leur territoire. Les déboires de la banque allemande Hypo Real Estate (sauvée de la faillite par un consortium de banques allemandes associé au gouvernement) prouvent que la crise financière américaine s'est bien installée sur le Vieux continent. L'Allemagne sauve la quatrième banque du pays de la faillite et doit garantir de manière illimitée les comptes bancaires des particuliers, afin d'éviter la panique et une ruée dans les guichets cette semaine. La banque italienne Unicredit semble également être en difficulté et a annoncé un plan anti-crise la veille au soir (un dimanche) afin de renforcer ses fonds propres, avec une augmentation de capital d'un montant total de plus de 6 milliards d'euros.
L'inquiétude grandit chez les opérateurs malgré l'adoption du plan Paulson (qui prévoit que le Département du Trésor achète des actifs toxiques américains, principalement des "mortgage-backed securities" (MBS) de banques faisant affaire aux États-Unis jusqu'à concurrence de 700 milliards de dollars) par le Congrès américain le vendredi précédent. Cette nouvelle avait été anticipée par les marchés, et des voix s'élèvent dès lundi pour pointer l'insuffisance du plan.
Le lundi 9 mars 2020 (-8,39%) : coronavirus et krach pétrolier
C'était il y a seulement 3 jours...
Le vendredi 24 juin 2016 (-8,04%) : le vote du Brexit
La Bourse de Paris vit un véritable "vendredi noir", connaissant sa pire séance depuis octobre 2008. Après avoir ouvert légèrement en retard et en baisse de près de 5%, le CAC 40 s'est rapidement enfoncé jusqu'à perdre plus de 10% "intraday", avant un léger sursaut en fin d'après-midi. C'est la victoire du "Brexit" à l’issue du référendum qui provoque un tsunami sur les Bourses européennes.
Sur le CAC, la chute a été amplifiée par le net rebond du marché en début de semaine (+6,5% entre lundi et jeudi) lié à des sondages favorables à un "Bremain". La déception des investisseurs est donc à la hauteur des attentes et de l'optimisme qui régnaient sur les marchés financiers depuis quelques jours. À Paris, les valeurs financières, réservées à la baisse en début de séance, sont au tapis : -20,6% pour Société Générale, -17,4% pour BNP Paribas, -14% pour Crédit Agricole.
Le vendredi 10 octobre 2008 (-7,73%) : blocage du marché interbancaire
Malgré le vote du plan Paulson aux Etats-Unis, suivi d'une baisse coordonnées des taux de sept banques centrales, les investisseurs se détournent massivement des marchés d'actions tout au long de la semaine, affolés par le blocage du marché interbancaire, qui manque toujours désespérément de liquidités. Alors que des ventes massives de titres, imputées aux fonds spéculatifs, aggravent la débâcle boursière, le CAC 40 clôture sur une chute de 7,73% qui porte son effondrement à 22,16% sur la semaine (plus mauvaise performance hebdomadaire de son histoire).
Echaudées par les déboires de grands établissements financiers, les banques continuent d'ignorer les injections massives de liquidités par les Banques centrales et sont réticentes à se prêter de l'argent entre elles. Au final, "c'est la panique, tout devient absurde, les gens vendent même les "vaches sacrées" (les "valeurs refuges", NDLR), s'exclamait ainsi Xavier de Villepion, le directeur des ventes de la salle des marchés Global Equities. À l'issue de la séance, le CAC 40 revient au plus bas depuis cinq ans, quelques heures avant la tenue du G7-Finance.
Le mardi 11 septembre 2001 (-7,39%) : les attentats contre le World Trade Center
Peut-être la date la plus célèbre du 21e siècle. Le jour où l'un des symboles du capitalisme américain (le World Trade Center) a été attaqué par Al-Qaida, provoquant logiquement une grosse panique des marchés. Alors que le CAC évoluait en hausse (+2,2% vers 13h30), le baromètre parisien -qui s'est refusé à interrompre les échanges contrairement à plusieurs places européennes, latino-américaines et, naturellement, l'ensemble des marchés des Etats-Unis- s'est violemment retourné pour terminer la séance sur une chute de 7,39%, au plus bas depuis mars 1999. Les assureurs (-15% pour Scor, -13% pour Axa, -22% pour Coface) et le secteur aérien (-16% pour Air France, -12% pour EADS) sont parmi les plus gros perdants du jour.
>> Et voici celle qui était jusque là la cinquième pire séance de l'histoire du CAC 40:
Le lundi 19 août 1991 (-7,29%) : coup d'Etat en URSS
Lors du "putsch de Moscou", Mikhaïl Gorbatchev est évincé par des tenants de la "ligne dure" au sein du Parti communiste. La baisse spectaculaire du CAC 40 (-7,29%) est toutefois plus anecdotique puisque le niveau précédant cette chute avait été retrouvé en quatre séances. Les Bourses d'Asie et du Pacifique ont été les premières à réagir à l'annonce du renversement du président soviétique. La réaction a été d'autant plus forte qu'aucun commentaire n'accompagnait cette nouvelle et qu'elle se prêtait donc à toutes les spéculations possibles. Un afflux d'ordres de vente a alors submergé les intervenants et des rumeurs sur la mort du numéro un soviétique ont accentué la tendance, dans un marché pris de panique.