Haircuts & CDS (la suite)

Hier dans ce post, j'écrivais que le haircut de 50 ou 60% sur la dette grecque risquait de provoquer "un évenement de crédit"  qui devrait probablement déclencher les CDS.
D'après ce que j'ai entendu hier soir et ce matin, dans certains commentaires, il se peut très bien que cela soit une simple manoeuvre de négociation par les banques, qui ne veulent pas trop être mises à contribution.

Mais je doute un peu de cette dernière analyse.

Fondamentalement, si l'on s'en tient à la lettre des contrats CDS, une restructuration est considée comme un évènement de crédit (en tout cas c'est le cas pour les contrats CDS souscrits en Europe).
Donc il serait très facile de défendre cette position devant n'importe quelle juridiction.

Je pense qu'un certain nombre de détenteurs de CDS seront obligés de faire valoir leurs droits (il y a quand même des sommes importantes en jeux) et ils auront les munitions nécessaires pour le faire.

Si l'on peut restructurer à volonté sans déclencher les CDS, il n'y a plus aucun intérêt à les détenir.

Mais je crois que les autorités ne vont pas se débarasser des CDS si  facilement.
Cela va donc rester un point bloquant dans les discussions actuelles.