Elle va assainir un secteur bancaire qui avait atteint un poids disproportionné dans l'économie.
Chaque jour de forte baisse de la Bourse, les media dominants sortent des reportages et des analyses alarmistes en brodant sur les conséquences pour l’économie, mais en réalité le citoyen moyen devrait se REJOUIR de cette baisse.
Cette baisse de la Bourse sonne le glas d’un secteur bancaire hypertrophié, qui a déjà beaucoup nui à l’économie réelle.
Seuls ceux qui ont profité impunément d’un système inique ont des raisons de s’inquiéter.
L’Etat, les banques, le secteur immobilier, les optimiseurs de fiscalité en tout genre et toute une clique d’irresponsables ont prospéré sur un système plus que bancal, basé sur les subventions, les niches fiscales et la fuite en avant par la dette.
Ce n’était qu’une question de temps pour que tout cela s’effondre comme un château de cartes.
Le problème n’est pas que celui de la Grèce.
Certes il n’est pas sûr qu’une situation idéale sorte de cette crise, mais cela ne pourra pas être pire qu’aujourd’hui. Les discours lénifiants qui ont qualifié les marchés d’irrationnels et la situation de l’économie comme saine, déconnectés de la réalité. Les auteurs de ces commentaires étaient soit des incompétents, soit des menteurs et des corrompus.
Allez raconter à un jeune diplomé, un primo-accédant à la propriété ou tout simplement un ménage modeste subissant l’érosion de son pouvoir d’achat, que tout allait bien jusqu’à ce krach et que cette crise était imprévisible et inexplicable.
Il vous rira au nez.
La fortune de quelque uns s’est bien entendu faite aux dépens des autres.
En soi, ce n’est pas un scandale. Dans un marché il y a parfois des gagnants et des perdants.
Mais l’ampleur de cette redistribution « institutionnalisée » qui se fait des classes moyennes vers les 1% les plus riches (grâce à un système fiscal « ubuesque ») commence seulement maintenant à être correctement analysée et interprétée comme le véritable scandale.
Les français moyens ont été amadoués par la hausse de l’immobilier qui les place au sommet de plus-values virtuelles et leur donne l’illusion de la richesse. Les économistes ont d’ailleurs théorisé sur cet « effet richesse ».
Je dis illusion car ce système ne fonctionne que tant que l’on trouve un autre idiot (« The Greater fool theory » ) prêt à racheter plus cher ce que l’on a déjà acheté à des prix délirants.
Cette plus-value est aussi illusoire parce qu’elle est basée sur des achats à crédit.
Ce n’est rien d’autre qu’un « système Madoff » à grande échelle.
La seule solution viable est que les banques pourries fasse défaut, soient rachetées ou nationalisées (je n’ai pas d’avis idéologique là-dessus).
Le plus important est que ces rachats se fassent à des cours planchers et ne mettent pas à contribution les contribuables une fois encore.
Les crises et les récessions font partie des cycles normaux de l’économie et permettent de créer un environnement propice à de prochaines phases de croissance.
Ce sont les sauvetages et les interventions inconsidérées de l’état qui sont contreproductive et même corrupteurs.
Pour finir un mot sur mes positions (clin d’œil à l’AMF).
Dans les conditions actuelles, je continue de maintenir mes positions (que je conserve depuis un bon moment.
Je parie sur une désinflation radicale, une baisse des actifs financiers et une poursuite de la hausse de l’or et des autres valeurs refuges (dont l’immobilier ne fait pas partie).
Je suis Long sur l’Or et Short sur les indices actions depuis un bon bout de temps et je n’en ai pas honte.
Je repasserai acheteur sur les actions mais pas avant plusieurs mois.
Je pense qu’il y a encore un potentiel de baisse.
Quant à l’or il peut encore très bien monter pendant 2 ou 3 ans
Par ailleurs, en tant que confortable locataire, je dors très bien la nuit, merci.
Je veux pouvoir déménager sans contraintes, on ne sait jamais.
Et je n’ai pas l’intention d’acheter de bien immobilier aux prix actuels, non merci.