lundi 28 décembre 2020

Climat : un gouffre entre la parole des Etats et les actes

(source : Vert )

Climat : un gouffre entre la parole des Etats et les actes


Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Entre les engagements climatiques des Etats et les quantités d'énergies fossiles qu'ils ont prévu de produire, il y a un gouffre béant, alerte l'ONU. 

Il y a cinq ans, lors de la signature de l'Accord de Paris, les nations mondiales se sont entendues pour contenir le réchauffement à moins de 1,5°C par rapport à la température de l'ère préindustrielle (avant 1850). Un objectif ambitieux qui implique de réduire drastiquement la production d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), sources majeures de gaz à effet de serre.

Pour ce faire, il faudrait qu'entre 2020 et 2030, la production mondiale baisse de 6% par an. Or, les programmes et projections des gouvernements indiquent une future hausse de 2% par an, alertent les auteur•rice•s d'un rapport publié ce mercredi et coordonné par le programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP). Ce fossé a un nom : le Production gap.

Les données sont exprimées en milliards de tonnes (gigatonnes) de CO2 par année © Production gap report

Au total, d'ici 2030, les Etats s'apprêtent à produire 120 % d'énergies fossiles de plus que ce qu'il faudrait pour rester sous la barre de 1,5°C, et 50 % de trop pour contenir le réchauffement à 2°C. 

En raison de la pandémie mondiale, la production devrait baisser de 7 % en 2020. Mais en l'absence de changements structurels, elle repartira immanquablement à la hausse. D'autant plus, notent les auteur•rice•s, que les plans de relance nationaux prévoient de subventionner bien plus largement l'industrie fossile que celle des énergies renouvelables.

Pour combler le fossé, le rapport recommande de réduire les subventions aux fossiles, d'introduire des restrictions sur la production et la construction d'infrastructures ou encore, de soutenir la transition des Etats les plus dépendants aux fossiles. 


mardi 1 décembre 2020

Distribution de la richesse sur le Bitcoin...

Alors que Bitcoin est en train de battre de nouveaux records, voici une représentation graphique de la répartition de la richesse parmi les possesseurs d'adresse de Bitcoin...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est très concentré sur un petit nombre de possesseurs....

A méditer...


Je crois plutôt au futur de Bitcoin, comme alternative, mais, ne pas oublier que c'est très volatile... 
Cela reste très spéculatif jusqu'à présent...Rien à avoir avec l'or jusqu'à présent...





mardi 17 novembre 2020

"Putting the World's Money into Perspective" : les ordres de grandeur monétaires

 Cette infographie date de 2018, mais elle donne un bonne idée des ordres de grandeur...

On se rend compte que la Capitalisation de l'Or est loin d'être négligeable (avec 7 800 Milliards) , mais que le Bitcoin lui aussi pourrait prendre de l'ampleur (il est prêt de passer les 200 Milliards, contre 112 à l'époque de cette infographie actuellement)

A noter que Apple a aussi doublé sa Market Cap depuis cette infographie (passant de 100 Milliards à 200 Milliards)

La question pour les années à venir est de savoir comment les liquidités vont circuler entre ces vases communicant...




Via HowMuch

samedi 14 novembre 2020

Dow Jones : Graphique Très Long Terme (mise à jour Novembre 2020)

 L'unité de temps sur ce graphique est le Trimestre (Quaterly).

La ligne de trend et les lignes de résistance confirment que nous sommes dans le haut du canal et que les dix années à venir seront sans doute moins gagnantes que les dix années passées. (ce qui est également confirmé par mes précédents poste sur les niveaux de valorisation (PER)

Par contre, étant donné que l'échelle est très long terme, il est difficile de "timer" précisément le Top à quelques mois près...

Il faudra zoomer sur une échelle de temps plus courte pour cela..






dimanche 1 novembre 2020

samedi 31 octobre 2020

Aux musulmans, et en particulier aux élèves et parents d’élèves qui désapprouvent les caricatures de Mahomet (par Pierre Jourde)

Cette contribution est absolument à lire...
Il faut faire un effort d'étude et d'explication de l'Histoire, dans ce pays...

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Aux musulmans, et en particulier aux élèves et parents d’élèves qui désapprouvent les caricatures de Mahomet

CHRONIQUE LIBRE. Ecrivain, professeur d’université et critique littéraire, Pierre Jourde se pose ici quelques questions.
Par Pierre Jourde (Ecrivain)


Chers concitoyens musulmans,

Ne nous voilons pas la face : il y a un problème. Tant de morts, tant de souffrances pour de simples caricatures. Comment en est-on arrivés là ?


A la fin du Moyen-Âge, tous les pays chrétiens et musulmans vivaient sous le même régime d’intolérance. Un simple soupçon de blasphème ou d’impiété pouvait vous mener à l’échafaud. Les gens des autres religions ne disposaient pas des mêmes droits et étaient à peine tolérés. On peut même dire que les pays musulmans, l’empire ottoman en particulier, étaient un peu plus tolérants envers les juifs et les chrétiens que les pays chrétiens ne l’étaient envers les juifs et les musulmans.

Et puis, en Europe, il s’est passé deux phénomènes, étroitement liés, qui ont fait la société où nous vivons aujourd’hui, la France, et plus généralement les pays occidentaux : la naissance de l’esprit scientifique et la philosophie des lumières. Cela a mis quatre siècles pour aboutir, du XVIe siècle au début du XXe siècle, le travail a été long, douloureux et sanglant. Au bout de ce travail, il y a, entre autres, le droit au blasphème.

L’esprit scientifique a cherché à expliquer rationnellement le monde, par l’observation et la logique, sans s’en tenir aux vérités religieuses. Il a d’abord fallu faire admettre aux autorités chrétiennes que la terre tournait sur elle-même et autour du soleil. Galilée a été obligé par l’Eglise de renoncer à ses découvertes. Au XIXe siècle encore, les découvertes de Darwin étaient refusées au nom de la Bible. Mais l’esprit scientifique a fini par s’imposer. Grâce à lui, on en sait plus aujourd’hui sur l’univers, l’homme et la nature. Mais il a aussi permis l’essor technique : si vous avez un téléphone portable, la télévision, une voiture, la lumière électrique, si vous prenez l’avion, le train, si vous pouvez vous faire vacciner, passer une radio, c’est grâce au développement de l’esprit scientifique tel qu’il s’est développé en Europe, et qui a dû lutter des siècles contre la religion et ses soi-disant vérités révélées.

L’esprit des lumières s’est opposé aux persécutions religieuses, au fanatisme religieux, à la superstition. Voltaire a lutté pour faire réhabiliter Calas, condamné à l’atroce supplice de la roue, parce qu’il était protestant et qu’on le soupçonnait d’avoir tué son fils parce qu’il voulait se convertir au catholicisme. Voltaire a lutté pour faire réhabiliter le Chevalier de la Barre. Ce garçon de vingt ans est torturé et décapité pour blasphème. On lui cloue sur le corps un exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire et on le brûle.

La Révolution française, puis les lois de la laïcité, qui s’imposent à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, vont dans le même sens : empêcher la religion catholique, qui est pourtant celle de l’immense majorité des Français, d’imposer sa vérité, son pouvoir, de torturer et de tuer pour impiété ou pour blasphème, et faire en sorte que toutes les religions aient les mêmes droits, sans rien imposer dans l’espace public. Car c’est cela, la laïcité.

Mais le catholicisme n’a pas abandonné si facilement la partie, même après avoir perdu le pouvoir, il voulait encore régner sur les esprits, censurer la libre expression, imposer des visions rétrogrades de l’homme et, surtout, de la femme. En 1880, puis encore en 1902, il a fallu expulser de France tous les ordres religieux catholiques qui refusaient de se plier aux lois de la république. Pas quelques imams : des milliers de moines et de religieuses. Ça ne s’est pas passé sans résistance et sans violences.

La critique, la satire, la moquerie, le blasphème ont été les moyens utilisés pour libérer la France de l’emprise religieuse. Tant que la religion était religion d’état, ceux qui le faisaient risquaient leur vie. Puis l’Eglise catholique a fini par accepter d’être moquée et caricaturée. Elle a accepté les lois de la démocratie. Les caricatures et les blasphèmes étaient infiniment plus durs et plus violents que les caricatures assez sages de Mahomet, chez les ancêtres de Charlie Hebdo, qui s’appelaient par exemple L’Assiette au beurre, et plus récemment, il y a une cinquantaine d’années, Hara-Kiri, et de nos jours dans Charlie Hebdo, beaucoup plus durs avec le Christ qu’avec Mahomet. Imaginez qu’un artiste comme Félicien Rops représentait le Christ nu, en croix, en érection, avec un visage de démon ! Et « Hara-Kiri » la sainte vierge heureuse d’avoir avorté ! Personne ne les a assassinés. Au contraire, en 2015, une revue catholique a publié des caricatures du Christ par Charlie Hebdo ! Pour montrer qu’ils étaient capables de les accepter.

Le Christ satanique de Félicien Rops, la couv de « Hara-Kiri » sur l’avortement de la Vierge Marie.
Pakistanais, Tchétchènes… Les nouveaux profils du terrorisme, par Olivier Roy

Si vous êtes libres de pratiquer votre religion en France, si vous avez les mêmes droits que les chrétiens, c’est grâce au blasphème, qui a empêché une religion d’imposer sa loi. Les musulmans sont redevables de leur liberté aux blasphémateurs.

Beaucoup de gens aujourd’hui refusent l’idée de blasphème, pas seulement les musulmans. Il faudrait « respecter » les religions. Mais c’est justement parce qu’on ne les a pas respectées que nous sommes libérés de l’emprise religieuse, et que nous vivons en démocratie, dans un pays où toutes les religions sont acceptées. Charlie Hebdo ne va pas trop loin, Charlie Hebdo fait avec courage son travail de journal satirique, qui s’en prend à tout le monde, sans distinction de religion ou d’origine, parce qu’en démocratie on a le droit de se moquer de tout et de tout le monde. Sachez que Charlie Hebdo, qui est plutôt classable à l’extrême gauche, s’en est pris au racisme, à l’extrême droite, au christianisme, aux hommes politiques de tous bords. Et à l’islam, donc, à égalité avec les autres. Pourquoi auraient-ils dû faire une exception uniquement pour l’islam ?

En France, on peut critiquer avec virulence tout le monde, les partis politiques, les institutions, les hommes politiques, les artistes, etc. Faut-il faire une exception pour les religions ?

En France, on peut moquer le catholicisme, le judaïsme, le bouddhisme, sans risquer sa vie. Pourquoi ne peut-on moquer l’islam sans risquer sa vie ? L’islam serait-il une exception ?

L’islam peut être critiqué et moqué, comme toutes les autres religions, comme toutes les croyances, comme toutes les opinions, car en démocratie, une religion est une opinion, elle n’est pas sacrée. Si vous n’admettez pas cela, alors vous n’admettez pas la démocratie. Cela signifie que vous souhaitez vivre dans une société sans liberté d’expression, où on ne critiquera plus rien ni personne, dans une société sans blasphème, où la religion dictera aux gens leur manière de vivre, les limites de leur comportement et de leur parole. C’était la France au Moyen-Âge. C’est l’Arabie saoudite aujourd’hui.

Quelques couv de « Charlie Hebdo ».

L’islam est critiquable justement parce qu’il a encore du mal à accepter la liberté d’expression et la liberté des femmes. Connaissez-vous des massacres et des attentats de même ampleur, partout dans le monde, au nom du christianisme ? L’islam est la seule religion aujourd’hui au nom de laquelle on tue des centaines d’innocents partout dans le monde. Combien de massacres en France, l’Hyper Cacher, Charlie Hebdo, le Bataclan, Nice, les petits enfants juifs tués par Mohammed Merah, le professeur de Conflans, et bien d’autres encore ? Combien d’attentats aux Etats-Unis, en Espagne, en Angleterre, en Belgique, tous aux cris de « Allah est grand » ? Et les organisations totalitaires islamiques, comme Daech, Al Qaïda, les Tribunaux islamiques somaliens ou les Talibans, qui lapident, décapitent et crucifient au nom d’Allah les chrétiens, les musulmans chiites, les juifs, les zaïdites, les homosexuels, les femmes adultères et les blasphémateurs ? Et dans combien de pays islamiques les autres religions sont-elles persécutées, les femmes considérées comme mineures, des jeunes gens exécutés pour n’avoir pas respecté la religion?

Ces pays et ces gens ont manqué la révolution scientifique et l’esprit des lumières. Ils ont manqué de blasphème !

Critiquer l’islam n’est pas de l’« islamophobie », maladie imaginaire créée pour empêcher justement toute critique, encore moins du racisme, qui n’a rien à voir. Est-ce que critiquer l’extrême droite est de l’extrême-droitophobie ? Est-ce que critiquer le capitalisme est de la capitalistophobie ? Est-ce que critiquer le catholicisme est de la catholicismophobie ?

Critiquer l’islam, c’est le mettre sur le même plan que toutes les autres religions et opinions. C’est donc le respecter. Ne pas le critiquer, c’est penser qu’il est incompatible avec la démocratie, comme on préserve la sensibilité d’un petit enfant qui ne peut pas endurer la même chose que les adultes.

Les caricatures de Charlie Hebdo, celles des journaux danois, attaquaient l’islam justement sur le sujet de la violence et de l’intolérance. Et c’est bien un problème, ne le pensez-vous pas ? Les réactions violentes ont montré qu’ils avaient raison ! Les assassins de Charlie Hebdo démontrent qu’ils avaient raison, qu’il y a là un problème. Le jour où l’islam acceptera de se confronter à ses problèmes au lieu de tout renvoyer à l’islamophobie, le jour où il acceptera de rire de lui-même, et de prendre la moquerie avec une indulgence souriante, il montrera qu’il est compatible avec la démocratie, capable d’autocritique, comme l’a été le catholicisme. Ce jour-là, une simple petite caricature ne donnera plus lieu à des massacres.

Je souhaite vivement, je ne sais par quel canal, être entendu de vous, surtout ceux que choquent les caricatures. Qu’ils comprennent enfin que c’est la loi démocratique, que c’est au prix de cette insolence qui réveille les esprits qu’on peut réfléchir, se remettre en question et avancer. Et si les religions avaient enfin de l’humour ? Si la Grande Mosquée de Paris organisait une expo Charlie Hebdo ? On peut rêver…

mardi 20 octobre 2020

US Money Supply vs Precious Metal Production (October 2020)




Visualizing U.S. Money Supply vs. Precious Metal Production in the COVID-19 Era

By Jenna Ross



U.S. Precious Metal Coin Production in the COVID-19 Era

Gold and silver have played an important role in money throughout history. Unlike modern currencies, they can’t be created out of thin air and derive value from their scarcity.

In the COVID-19 era, this difference has become more prominent as countries print vast amounts of currency to support their suffering economies. This graphic from Texas Precious Metals highlights how the value of U.S. precious metal coin production compares to U.S. money creation.
Year to Date Production

In this infographic, we have calculated the value of money supply added as well as bullion minted, and divided it by the U.S. population to get total production per person. Here’s how the January-September 2020 data breaks down:
Total (Ounces)Dollar ValueDollar Value Per PersonU.S. Gold Ounces 826,000 $1.6B $4.79
U.S. Silver Ounces 22,261,500 $544M $1.65
U.S. Money Supply $3.4T $10,250.16
U.S. Debt $3.8T $11,578.36


Gold and silver dollar values based on Oct 5, 2020 spot prices of $1,915.93 and $24.47 respectively.

The value of new U.S. money supply was more than 2,100 times higher than the value of new gold minted. Compared to minted silver, the value of new U.S. money supply was over 6,000 times higher.
Production Per Day, Per State Over Time

Here’s how production has changed on a per day, per state basis since 2010:
20102020 YTD (Jan-Sep)Min-Max Production, 2010-2019 Minted Gold Coins 78oz 61oz 12oz-78oz
Minted Silver Coins 1,945oz 1,631oz 899oz-2,633oz
U.S. Dollars $19M $255M $19M-$50M


Year to date, U.S. precious metal coin production is within a normal historical range. If production were to continue at the current rate through December, gold would be above historical norms at 81 ounces and silver would be within the normal range at 2,175 ounces.

The issuance of U.S. dollars tells a different story. Over the last nine months, the U.S. has already added 400% more dollars to its money supply than it did in the entirety of 2019—and there’s still three months left to go in the year.
A Macroeconomic View

Of course, current economic conditions have been a catalyst for the ballooning money supply. In response to the COVID-19 pandemic, the U.S. government has issued over $3 trillion in fiscal stimulus. In turn, the U.S. Federal Reserve has increased the money supply by $3.4 trillion from January to September 2020.



Put another way, for every ounce of gold created in 2020 there has been $4 million U.S. dollars added to the money supply.

The question for those looking for safe haven investments is: which of these will ultimately hold their value better?

vendredi 16 octobre 2020

Cette décision de Couvre-Feu en France, est tout simplement ridicule, mais aussi révélatrice...



Cette décision de Couvre-Feu en France, est tout simplement ridicule, mais aussi révélatrice...


En bref, c'est inefficace, et incohérent...C'est encore une fois une mesure infantilisante pour choquer et effrayer les gens plutôt que de traiter les vrais problèmes à savoir : l'absence d'une politique de dépistage efficace, et surtout l'absence de moyens suffisants à l'hopital qui auraient dû être mobilisés en urgence depuis l'expérience de ce Printemps


Bien sûr si l'on est si inquiet de la propagation de l'épidémie, on aurait pu plutôt contraindre aussi davantage les entreprises à appliquer le télétravail... Si au contraire, on privilégiait plutôt le retour à une vie normale pour la société et la la majorité de la population et ainsi éviter les impacts économiques et sociaux, on aurait pu confiner uniquement les personnes vulnérable, et laisser le reste fonctionner normalement...


Mais on a choisi la pire des solutions.


Toutes les décisions de bon sens ont été écartées, au profit d'une politique de répression et du gros baton encore une fois , pour culpabiliser les français pour faire oublier les responsabilités des gouvernants et des hauts-fonctionnaires.


C'est édifiant sur l'état de déliquescence et de corruption de nos élites dirigeantes, et Macron en tête...



Au Printemps, je rigolais avec mes amis tunisiens qui me racontaient que leurs autorités avait décidé un couvre-feu .... Je me disais que c'était un réflexe de pays à tradition autoritaire, qui avait peu de rapport avec une vraie politique sanitaire...


Mais finalement, nous ne faisons pas beaucoup mieux en France désormais...

samedi 3 octobre 2020

Est-ce que les Actions sont "Bon Marché" aujourd'hui ? Un siècle de perspectives historiques...

P/E10 Ratio 



Voici selon moi, le graphique qu'il faut absolument assimiler pour déterminer si c'est le bon moment d'acheter des actions pour les 10 années à venir. (Pourquoi un horizon aussi long me direz-vous ? Parce que l'investissement passif est souvent la meilleure stratégie pour 90% des investisseurs, à moins d'être très très bon en trading)

 

Ce graphique est à jour à fin Septembre 2020 et il est issu d'un article de l'excellent site Advisor Perspectives et présente à la fois l'indice S&P (en termes réel) depuis 1871,  (que j'ai déjà présenté sur ce blog)

...et en dessous, le plus important, le ratio de PE/10 (c'est à dire le ratio PER (Price Earning Ratio)  ,avec la moyenne des earnings prise sur 10 ans. 

(Même si vous n'investissez pas sur les actions US, mais plutôt sur les actions françaises, qui n'ont pas les mêmes ratio,  j'insisterais sur la pertinence d'analyser les marchés US, puisque ce sont eux qui donnent la direction générale des indices européens. )


 

 

Voici mon analyse sur cette courbe...

Déjà, pour couper court au suspense, la réponse à la question "Est-ce que les Actions sont "Bon Marché" ? " est "Non. Mais...".


Non , le marché actions (US) n'est pas bon marché, il est même plutôt cher, historiquement parlant (dans le quartile le plus élevé) , MAIS sans être encore au même niveau extrême que l'an 2000.

A partir de ce constat, j'en déduis 2 scenarii possibles pour les 10 années à venir, qui sont reliés à mon avis, à l'éternel débat Inflation vs Déflation, et aussi à la grande question presque existentielle pour les marchés, du pouvoir de la FED...(j'y reviendrai)




Scenario 1 : on continue sur la lancée des 10 dernières années pour atteindre les extrêmes de valorisation de l'an 2000. On passerait donc d'un PE/10 moyen de 31,1 aujourd'hui , à un PE/10 de 44.

Cela permettrait aux indices de connaitre une nouvelle décennie de hausse, tout comme la décennie de hausse des années 80 a été suivie de la décennie de hausse des années 1990.

Cependant, cela nécessiterait que l'exception devienne la règle puisque 1980-2000 est la seule fois historiquement où ce phénomène s'est produit. C'était en outre dans un contexte historique de désinflation. On pourrait dire que l'inflation des prix qui a connu son pic au début des années 80, a été transformée en inflation du prix des actifs durant cette période. Appelons ce scenario 1.a

Le marché haussier de 1950-1969 quant à lui a certes été presque aussi long (les meilleures années boursières de l'après-guerre, au milieu des fameuses années que l'on nomme "trente glorieuses" en France), mais n'a pas montré les mêmes extrêmes de valorisation puisque ce marché haussier a plafonné à 24,1 alors que nous sommes à 31,1  Appelons ce scenario 1.b mais je l'exclus à priori pour cette raison

Quant aux autres marchés haussiers, ils n'ont jamais dépassé 10 ans. Si l'on suit cette analogie, nous sommes donc à la fin d'une période de survalorisation et au début d'une période inverse, ce qui nous amène au scenario 2.

Scenario 2 : On revient vers la moyenne des ratios P/E, de façon plus ou moins rapide, mais cela impliquerait dans tous les cas une baisse significative du rendement des actions qui devrait inciter à rechercher des alternatives (Cash, Or, Obligations, etc...) et/ou à jouer la baisse (en shortant les rebonds par exemple).

Cela signifierait par exemple :

 

- un scenario similaire à la période 2000-2009 (deux krachs retentissants, séparé par une période de hausse relative entre 2003 et 2007) , appelons ce scenario 2.a
- ou bien 1965-1982 (fin des trente glorieuses, fin de la convertibilité du dollar en or, choc pétrolier, montée de l'inflation) appelons le scenario 2.b  
- ou bien encore 1929-1932 (qui est le plus court, mais aussi le plus connu de ces épisodes, en raison de la crise des années 30 et la guerre mondiale qui a suivi). Appelons ce dernier scenario 2.c
Entre ces différents scenarii, c'est finalement la durée du retour à la moyenne qui diffère (entre 17, 9 ans ou 3 ans)

Maintenant la question est  : quel scenario avez-vous en tête ?

Je sens bien que les Bulls (haussiers) ont en mémoire, pour les plus jeunes, la dernière décennie, et pensent par biais cognitif, que cela va continuer et qu'il faut acheter les replis ("Buy the Dip"). Ou bien, pour les plus agés, ils se souviennent des années 90 et argumentent sur le fait que même si le marché est cher, il peut le devenir encore plus (comme en 2000) . Pour ces deux points de vue, cela correspond à anticiper un scenario 1.a, mais qui a constitué l'exception plutôt que la règle jusqu'à présent

Pour ma part, je dirais , à priori, que le scenario 2.b (analogie avec 1965-1982) est celui qui me semble le plus proche de notre situation actuelle. 

J'ai aussi mentionné quelque fois un scenario du genre 1929-1932, scenario 2.c avec une rechute brutale après un rebond inital de 5 mois. Ce n'est évidemment pas le plus probable, car les banques centrales sont obsédées par la précédent des années 30 et feraient tout, absolument tout pour l'éviter. Cependant, on ne peut totalement l'exclure, en cas de perte de contrôle de la Fed.


En fait, quelque soit la variante envisagée (2.a , 2.b ou 2.c) , et qui dépendra en grande partie de l'attitude de la Fed et si elle choisit le dérapage inflationniste ou bien reste impuissante face aux forces déflationnistes, je reste persuadé que nous sommes plutôt dans un scenario 2 plutôt que dans un scenario 1.

Car, en termes de valorisation,  nous sommes beaucoup plus proche de 2000 que de 2009, même je lis parfois le contraire de la part de "Perma-Bulls"


D'autre part , en terme historiques et géopolitiques, nous sommes plus prêts de 1965 (guerre froide, conflits intergénérationnels et mouvement pour les droits civiques) que de 1990 (fin de la guerre froide, détente généralisée, augmentation des échanges, ouverture de la Chine, arrivée d'Internet)

Il est donc probable que nous soyons au début d'un nouveau cycle (depuis 2019 environ, puisque cela a commencé avant la COVID-19), plutôt  que dans le prolongement du cycle précédent depuis 2009.


Même si les achats à bon compte ont été payants sur les 5 derniers mois, je ne pense pas qu'il soit prudent ou pertinent d'être lourdement investi en actions uniquement. La stratégie indicielle d'achats réguliers "Long only" n'est sans doute pas la bonne pour les 10 années à venir.


Il faudra être beaucoup plus agile et diversifié et envisager une stratégie qui joue l'inflation ou la déflation à différents moments et qui est capable de suivre les tendances dans les deux sens (haussière ou baissière).

Il ne suffira pas, malheureusement, d'acheter des actions systématiquement et de croiser les doigts...

Par ailleurs une dernière remarque. Concernant l'analyse fondamentale ("Value investing") qui peut parfois donner de bons résultats sur des périodes propices, l'analyse et la courbe ci-dessus montrent que les PER moyens peuvent varier considérablement sur des longues périodes.

Il ne faut donc pas négliger les méthodes de suivi de tendance et ne pas s'obstiner sur la notion de valeur, en espérant des gains à long terme...

Comme disait Keynes, "A long terme nous serons tous morts"



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Pour plus de contexte sur la méthodologie de calcul du P/E 10, voici l'article en intégralité :


 
Is the Stock Market Cheap?
by Jill Mislinski, 9/3/20


Here is the latest update of a popular market valuation method using the most recent Standard & Poor's "as reported" earnings and earnings estimates and the index monthly average of daily closes for the past month. For the earnings, see the table below created from Standard & Poor's latest earnings spreadsheet.

TTM P/E ratio = 35.5
P/E10 ratio = 31.1

The Valuation Thesis




A standard way to investigate market valuation is to study the historic Price-to-Earnings (P/E) ratio using reported earnings for the trailing twelve months (TTM). Proponents of this approach ignore forward estimates because they are often based on wishful thinking, erroneous assumptions, and analyst bias.
TTM P/E Ratio

The "price" part of the P/E calculation is available in real time on TV and the Internet. The "earnings" part, however, is more difficult to find. The authoritative source is the Standard & Poor's website, where the latest numbers are posted on the earnings page.




The table here shows the TTM earnings based on "as reported" earnings and a combination of "as reported" earnings and Standard & Poor's estimates for "as reported" earnings for the next few quarters. The values for the months between are linear interpolations from the quarterly numbers.

The average P/E ratio since the 1870's has been about 16.8. But the disconnect between price and TTM earnings during much of 2009 was so extreme that the P/E ratio was in triple digits — as high as the 120s — in the Spring of 2009. In 1999, a few months before the top of the Tech Bubble, the conventional P/E ratio hit 34. It peaked close to 47 two years after the market topped out.

As these examples illustrate, in times of critical importance, the conventional P/E ratio often lags the index to the point of being useless as a value indicator. "Why the lag?" you may wonder. "How can the P/E be at a record high after the price has fallen so far?" The explanation is simple. Earnings fell faster than price. In fact, the negative earnings of 2008 Q4 (-$23.25) is something that had never happened before in the history of the S&P 500.

Let's look at a chart to illustrate the unsuitability of the TTM P/E as a consistent indicator of market valuation.


The P/E10 Ratio

Legendary economist and value investor Benjamin Graham noticed the same bizarre P/E behavior during the Roaring Twenties and subsequent market crash. Graham collaborated with David Dodd to devise a more accurate way to calculate the market's value, which they discussed in their 1934 classic book, Security Analysis. They attributed the illogical P/E ratios to temporary and sometimes extreme fluctuations in the business cycle. Their solution was to divide the price by a multi-year average of earnings and suggested 5, 7 or 10-years. Yale professor and Nobel laureate Robert Shiller, the author of Irrational Exuberance, has popularized the concept to a wider audience of investors and has selected the 10-year average of "real" (inflation-adjusted) earnings as the denominator. Shiller refers to this ratio as the Cyclically Adjusted Price Earnings Ratio, abbreviated as CAPE, or the more precise P/E10, which is our preferred abbreviation.
The Correlation between Stocks and Their P/E10

As the chart below illustrates, the P/E10 closely tracks the real (inflation-adjusted) price of the S&P Composite. In fact, the detrended correlation between the two since 1881, the year when the first decade of average earnings is available, is 0.9977. (Note: A perfect positive correlation would be 1 and the absence of correlation would be 0).



The historic P/E10 average is 17.1. After dropping to 13.3 in March 2009, the ratio rebounded to a high of 23.5 in February of 2011 and then hovered in the 20-to-21 range. It began rising again in late 2013, peaking at 33.3 in 2018 and is currently at 31/1.

Of course, the historic P/E10 has never flat-lined on the average. On the contrary, over the long haul it swings dramatically between the over- and under-valued ranges. If we look at the major peaks and troughs in the P/E10, we see that the high during the Tech Bubble was the all-time high above 44 in December 1999. The 1929 high of 32.6 comes in at a distant second. The secular bottoms in 1921, 1932, 1942 and 1982 saw P/E10 ratios in the single digits.

The chart also includes a regression trendline through the P/E10 ratio for the edification of anyone who believes the price-earnings ratio has naturally tended higher over time as markets evolve. The latest ratio is 53% above trend, up from 45% above last month.
Where does the current valuation put us?

For a more precise view of how today's P/E10 relates to the past, our chart includes horizontal bands to divide the monthly valuations into quintiles — five groups, each with 20% of the total. Ratios in the top 20% suggest a highly overvalued market, the bottom 20% a highly undervalued market. What can we learn from this analysis? The Financial Crisis of 2008 triggered an accelerated decline toward value territory, with the ratio dropping to the upper second quintile (from the bottom) in March 2009. The price rebound since the 2009 low pushed the ratio back into the top quintile, hovered around that boundary and has now moved higher.

A cautionary observation is that when the P/E10 has fallen from the top to the second quintile, it has eventually declined to the lowest quintile and bottomed in single digits. Based on the latest 10-year earnings average, to reach a P/E10 in the high single digits would require an S&P 500 price decline below 1050. Of course, a happier alternative would be for corporate earnings to continue their strong and prolonged surge. If the 2009 trough was not a P/E10 bottom, when might we see it occur? These secular declines have ranged in length from over 19 years to as few as three.
Percentile Analysis

We can also use a percentile analysis to put today's market valuation in the historical context. As the chart below illustrates, latest P/E10 ratio is approximately at about the 96th percentile of this series.


Deviation from the Mean

Here is a pair of charts illustrating the historic P/E 10 ratio from its mean (average) and geometric mean with callouts for peaks and troughs along with the latest values.





Relative to the mean, the market remains quite expensive, with the ratio approximately 82% above its arithmetic mean and 97% above its geometric mean.
The Longest Bull Market

March 2009 marked the beginning of the longest secular bull market in history if we use conventional measures (failure of a 20%+ decline following a similar gain). It was over 10 years since the Lehman Brothers crisis and the market finally corrected into bull territory after 405 new market highs in March 2020 due to the COVID-19 global pandemic. Check out this infographic from FINRA on the longest bull markets (not yet updated to reflect recent events).
Additional Notes

What Are the Impacts of Low-Interest Rates and Inflation on Market Valuations?

For more on this topic, see our monthly update:
Market Valuation, Inflation, and Treasury Yields: Clues from the Past


Wouldn't Valuations Be Much Lower If We Exclude the Financial Crisis Earnings Crash?

This is an often asked question, the assumption being that the unprecedented negative earnings of the Financial Crisis skewed the P/E10 substantially higher than would otherwise have been the case. While that may seem a reasonable assumption, a simple experiment shows that the earnings plunge did not dramatically impact the ratio. Let's assume that the December 2007 TTM earnings of 66.18 remained constant for the next 29 months, totally eliminate the collapse in earnings of the Great Recession. What impact does this have on the P/E 10? The mean (average) only drops from 16.6 to 16.5. The lower bound of the top quintile drops from 21.2 to 20.8.

Where Can I Find the Latest Earnings Data for the S&P 500?

Follow these steps to access the Standard & Poor's earnings spreadsheet:
Go to the S&P 500 page on the S&P Dow Jones Indices website. Here is a: direct link to the page.
Click the "ADDITIONAL INFO" button in the left column.
Click the Index Earnings link to download the Excel file. Once you've downloaded the spreadsheet, scroll down to the "As Reported Earnings" data in column L.


Exactly What Is the S&P Composite index?

For readers unfamiliar with the index, see this article for some background information.

vendredi 2 octobre 2020

Modern Monetary Theory Explored

 https://www.advisorperspectives.com/commentaries/2020/10/01/modern-monetary-theory-explored


"Having said that, Donald Trump is seemingly busy trying to get Judy Shelton appointed to the Federal Reserve Board. Ms. Shelton is known for advocating a return to the gold standard, and you may wonder (as I do) how she could possibly function in an MMT-friendly US central bank regime? The gold standard is about as far away from MMT as you can imagine. Maybe the story in Reuters is simply untrue? Maybe Donald Trump doesn’t see the engrained conflict? Maybe something completely different, but it is a fact that he desperately wants Ms. Shelton on the board of the Fed. Interesting times!"

vendredi 18 septembre 2020

LA Question : jusqu'où va le pouvoir de la FED ?

 Le débat ou plutôt la question actuelle qui est posée par la marché des actions, qui bat des records sur fond d'une économie catastrophique, pourrait se poser ainsi : 


- d'un coté, certains (de plus en plus minoritaire et souvent moqués sur les forums et les réseaux sociaux) partent du principe que rien n'a vraiment changé et qu'il s'agit d'une bulle spéculative, comme il y a en a eu bien d'autres avant depuis l'aube du capitalisme. Depuis la fièvre des tulipes en Hollande au 16ème siècle, jusqu'à la bulle des Dot.com en 2000, ces phénomènes de folie collective se reproduisent régulièrement, et se finissent toujours par un retour violent à des valorisations "normales".   Ils prédisent la correction ou le krach à venir, mais comme il est très difficile d'en prévoir l'échéance, à mesure que le temps passe, leur crédibilité s'érode.


- de l'autre coté, il y a la conviction désormais largement partagée par certains que les banques centrales, et la FED en particulier sont capables d'enrayer n'importe quelle baisse du marché et donc d'assurer une hausse continue du prix des actifs, malgré une économie catastrophique. Il lui suffirait pour cela d'ouvrir toujours plus grand les vannes des liquidités, qui vont se placer naturellement sur n'importe quel actif assurant une hausse (à défaut de rendement).  Et ce mouvement s'entretient de lui même. Il n'y a donc aucune raison de craindre une baisse et serait idiot de ne pas en profiter.  Sachant que la FED n'a plus de limite, et qu'on a coutume de dire "Don't fight the FED", il serait même inconscient de parier contre elle.


Note pour moi-même :

A l'appui de cette conviction, il y a aussi la conscience de l'importance sociétale et économique du marché boursier dans un pays comme les Etats-Unis. En gros, les américains ne peuvent pas compter sur autre chose que leur portefeuille boursier et leur 401K, pour leur retraite. Et donc, il serait impensable que les autorités laisse le marché s'écrouler. C'est un argument que j'ai entendu mentionné par Marc Fiorentino et qui avait l'allure du bon sens. Mais en y réfléchissant, est-ce vraiment un argument pertinent ? Est-il vraiment impensable qu'un krach se produise, quand on se souvient du précédent de 2007-2008, et surtout des 6 derniers mois de 2020 ?

Est-ce que les autorités obtiennent tout ce qu'elles veulent, comme le prétendent certains adeptes des théories de la conspiration. Ou est-ce qu'elles naviguent plutôt à vue, en essayant soigneusement de cacher leur responsabilité et préserver leurs intérêts.

Je penche plutôt pour cette 2 ème interprétation.


jeudi 17 septembre 2020

La bulle des GAFAM a DEJA explosé...


La bulle des GAFAM a DEJA explosé...





En effet, si l'on regarde les graphiques de ces sociétés prises individuellement, qui sont les 5 plus grosses Capi du S&P500 (auxquelles on pourrait rajouter Tesla et Nvidia qui ont été symptomatiques de l'état bullesque des marchés actuels), on s'aperçoit qu'ils présentent tous un pic parabolique qui a culminé le 3 septembre et qui a été suivi d'une rechute spectaculaire depuis le 4 septembre...avec une tentative infructueuse de recapturer le sommet du 3 septembre...

Mention spéciale pour Apple (plus forte Capitalisation boursière au monde) qui a formé un avalement baissier spectaculaire entre le 3 et le 4 septembre.











Mention honorable de Facebook, qui est en train de former une magnifique figure baissière "Epaule Tête Epaule"









Pour ce qui est d'Amazon (2 ème plus forte Capitalisation mondiale) on voit très clairement que l'oblique haussière a été cassée :







Je vous mets également les 2 autres pour être complet: Google et Microsoft, sur lesquels on observe la même cassure d'une droite de support oblique :














Quant à Tesla, qui ne fait partie des 5 GAFAM, mais qui en est venue à suivre et même accentuer cette ruée vers les techno. Ce titre a de façon incroyable (puisque c'est la plus surévaluée de toutes) quand même tenté de recapturer ses sommets avant-hier (le 15 septembre) , mais a bien évidemment échoué. C'est sans doute un indicateur précurseur du reste de ses congénères de la bulle techno.









En résumé...




Depuis plusieurs mois j'observe attentivement les GAFAM, en observant que c'est sans doute l'arbre (techno) qui cache la forêt des indices.


Si l'on l'enlève les GAFAM on est résolument dans une tendance baissière sur les indices américains (comme sur les indices du reste du monde)


C'est pourquoi il est intéressant de les regarder individuellement de près.


Pour moi, le sommet a été atteint en ce début septembre, avec cette ascension parabolique qui a culminé 3 septembre.


Malgré les tentatives de nouveau sommet , il me semble que le retournement va causer une baisse aussi spectaculaire que la hausse qui l'a précédé, et qui risque d'entrainer le reste des actions dans leur sillage (même si moins fortement).















mercredi 16 septembre 2020

Le VRAI graphique de l'indice boursier américain Dow Jones...

 

Analyse rapide  (1 minute chrono)...



Voici le genre de graphique que les conseillers en investissement vous montrent :


(L'évolution du Dow Jones depuis 2000)




Et voici le même graphique rapporté à sa valeur Or....



( graphique du ratio Dow Jones / Cours de l'or)


A vos commentaires...


Personnellement, comme dirait l'autre, "la question est vite répondue"...

lundi 7 septembre 2020

S&P Composite Index : "Regression to Trend"

 Image



"No comment."


Si vous avez un niveau élémentaire de statistiques, vous en tirerez des conclusions évidentes...



mardi 1 septembre 2020

Edito: Pourquoi le début Septembre risque d'être le début d'une nouvelle dégringolade

Zone euro : petite histoire de la dégringolade des peuples… - AgoraVox le  média citoyen


Edito : 

Il y a plusieurs raisons à cela, que je vais détailler dans cet article (initialement publié le 1er Septembre)


Raison 1 : le stock split de Tesla et Apple, qui fut tant attendu, anticipé et qui a alimenté une grosse spéculation à la hausse (assez irrationelle quand on y réflechit...), est maintenant effectué, et va entrainer des prises de bénéfices...

Raison 2 : Le VIX vient d'effectuer un nouveau plus haut, au même moment où les indices sont au plus haut. Cette convergence (inhabituelle) est souvent le prélude à un retournement...

Raison 3 : Sur le SP500, on est exactement sur une résistance majeure, à la fois oblique (qui forme une figure de mégaphone...) mais aussi une résistance horizontale.
Les résistances horizontales sont plus basiques mais aussi plus fiables en général..

Or, contrairement à certains, je ne crois pas que les interventions de la FED ont invalidé l'intérêt de l'analyse chartiste...

Raison 4 : le précédent de 1929 : Comme je l'ai déja mentionné, le parallèle entre le Dow en 2020 et en 1929 est frappant...

Dans l'histoire du krach de 1929, on oublie souvent que le krach "initial", dont la chute brutale n'a duré que 3 semaines (entre le 22 octobre et le 13 novembre 1929) , a été suivi par une période de hausse de l'indice de 5 mois environ. La vraie chute, longue et devastatrice n'a commencé donc qu'en Mars 1930.

Fin Mars + 5 mois = Fin aout/début Septembre

Raison 5 : le précédent de 2000.

En 2000 après une chute initiale en Mars, la hausse a repris , avec 2 très bons mois : Juillet et Aout , avant que la baisse reprenne en Septembre (cela vous rappelle quelque chose ?) . Cette nouvelle baisse dura jusqu'à Octobre 2002 ! (eh oui ! cela parait difficile à croire aujourd'hui puisqu'on croit que les Bears markets n'existent plus)

Rappel : un marché sans cycles, cela n'existe pas, c'est juste que beaucoup de Traders trop jeunes, n' ont jamais connu de vrai Bear Market.

Raison 6 : La saisonnalité tout simplement (je sais que cet argument fait rire beaucoup de monde mais il reste statistiquement vrai et significatif).


En bref : à l'intérieur de la période défavorable Mai-Octobre ("Sell in May" vous vous souvenez ?) les mois de Juillet et Aout font figure d'exception et sont des très bons mois...
Par contre, Septembre est sans doute le pire mois depuis plus d'un siècle, encore plus mauvais qu'Octobre...


Raison 7 : La grande majorité des Bears ont capitulé.

Un indicateur très révélateur : le Put/Call ratio sur les marchés US est au plus bas...

En dehors des opinions diverses que l'on lit sur ce forum (de la part de gens qui ne sont pas forcément positionnés), il y a en réalité beaucoup plus de gens qui jouent la hausse que de gens qui jouent la baisse...

Lorsque tout le monde est positionné dans un sens, c'est le moment de prendre le sens opposé (même si c'est psychologiquement difficile...)

jeudi 27 août 2020

Capitulation des "Bears"

Un article de Sven Henrich, au timing particulièrement étudié comme toujours

Je souscris à 100% à son analyse.

Je ne suis pas Short, mais je me prépare à vendre bientôt une partie de mon portefeuille...


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Bear Capitulation

BY SVEN HENRICH 


Relentless squeeze in $SPX and $NDX to ever higher highs and bears are capitulating left, right and center. Short interest at 15 year lows, asset manager index parked north of 100, the complete elimination of down days in August, in short: The perfect bear set up.

Imbalances keep building and money relentlessly pushes into high cap tech in anticipation of Jay Powell delivering more dovish goodies tomorrow with expectation he will make an announcement suggesting the Fed won’t raise rates for another 5 years and the Fed would be willing to let inflation run hot. In other words: The Fed is implicitly endorsing an asset bubble.

I had an opportunity today to speak with a German audience via Markus Koch a well known German financial journalist based in New York and we discussed a wide variety of issues including bear capitulation and a general sense of resignation that central banks are in complete control and will never allow corrections again.


The interview here with some initial German comments and then into the full English version:



I will note that the internal picture in the market on new highs is very negative andpronounced, be it in the overall market versus the S&P 500:



Or in the Nasdaq itself:




with the result that equal weight actually is remaining below the June highs:



So it remains a rally in key indices driven by a few stocks, not a rally in the overall market, an, in my view, important distinction that is perhaps broadly ignored.

But so far nothing matters and hence one needs to be aware of continued upside risk in indices that show zero 2 way price discovery and just keep drifting in one direction:



The latter chart being discussed in the interview above.


No, investors keep getting sucked into the most highly valued market in history by far, and central banks appear keen to entice investors to take on ever more risk. There is, so far, no central banker that is willing to admit to an asset bubble, or caution investors about risk. If Jay Powell had any sense of responsibility he’d try to caution investors tomorrow, but that seems unlikely.

So we’ll see how far they push this. The chart above suggests technical risk into 3525 or so on $ES, yet the imbalances keep getting ever more extreme with each passing day suggesting risk off could occur at any time. Jay Powell better not disappoint investors that are chasing his every move and words. As for any remaining bears: Sometimes the best selling opportunities present themselves when nobody still believes in any downside risk in markets. It appears we may be rapidly approaching this point.

mardi 18 août 2020

Pandémie Covid-19 : où en sommes-nous ? (au 18 aout)

très bon Topo sur la situation actuelle du COVID 19 en France


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source : Les Crises




Pandémie Covid-19 : où en sommes-nous ? (au 18 août)

Nous vous proposons aujourd’hui un point de situation sur l’épidémie de Covid-19.

Et les nouvelles ne sont clairement pas bonnes.
I. Incidence en France

Voici l’évolution du nombre de nouveaux cas dépistés en France depuis début juin :

N.B. nous ne traçons pas les données avant le 11 mai, car cela serait trompeur : à l’époque on ne testait que les cas graves, le total en avril est donc très sous-estimé, d’au moins 10 fois.

Si on regarde la croissance moyenne du nombre de cas hebdomadaires, on a ceci :


(sur une idée de Laurent L. – merci à lui !)

On a donc affaire à une croissance très soutenue, elle même en croissance, entre +30 % à + 40 % : l’épidémie est donc bien repartie en exponentielle.

Il est vrai qu’on teste plus, mais c’est en réalité simplement parce que l’épidémie progresse, comme on le voit ici :



Il y a 2 semaines, environ 540 000 tests ont été réalisés, 2,2 % étant positifs (mais 2,9 % le 17 août), 77 % des personnes testées étaient asymptomatiques (ou pré-symptomatiques). 53 % des cas positifs étaient asymptomatiques.

Le taux de tests positifs a donc plus que doublé en un mois. Si le nombre de tests (et donc les cas positifs) augmentait uniquement parce que le dépistage serait plus efficace, ce taux devrait baisser, puisqu’on commence par traiter les cas symptomatiques, puis leurs proches, puis leurs contacts, etc.

Pour bien percevoir le danger, voici une simulation pour le mois prochain, en fonction du taux de croissance hebdomadaire moyen qui sera observé d’ici là :





Pour mémoire, quand nous avons été confinés, le nombre de cas quotidiens, évalué sur la même base de politique de tests qu’aujourd’hui, devait osciller entre 10 000 et 30 000 cas par jour, et ce taux a encore au moins doublé dans les 2 premières semaines du confinement (N.B. : cela ne signifie pas que c’était le nombre total, qui était encore supérieur : on ne teste pas 100 % des malades).

Bien entendu, nous sommes à un niveau très inférieur aux maxima de mars/avril (5000 à 8000 de cas graves par jour).

Mais nous sommes à un niveau de 3000 nouveaux cas par jour, qui devient franchement préoccupant.

Indiquons également que beaucoup de cas sont dans des foyers d’infection (clusters) encore sous contrôle (source : Santé Publique France., comme les autres informations sur les tests) :





Les foyers actuels sont principalement situés dans des entreprises, des hôpitaux et le milieu familial élargi.

Voici le niveau départemental actuel de risque :



Les Bouches-du-Rhône sont le premier département à atteindre le niveau élevé. (sans commentaire…)

On teste un peu plus que la semaine passée, et on trouve un peu plus de cas. Mais attention, il n’y a pas forcément de lien : on peut très bien tester plus dans des zones sans Covid (sans rien trouver) et tester autant dans des zones touchées (et on trouve plus de cas si l’épidémie progresse). C’est d’ailleurs ce qui se passe :





La stabilité de la courbe est possiblement liée à un effet « vacances du mois d’août » dans le réseau. Mais la courbe de Santé Publique France n’est pas cohérente avec la précédente pour la semaine 31 :



Et voici où l’épidémie progresse :





Enfin, point très important, voici l’âge des contaminés :




On constate que les 15-19 et les 20-35 ans sont particulièrement touchés, mais que l’incidence est en croissance sur toutes les classes d’âge.
II. Hospitalisations en France

La tendance sur les hospitalisations repart doucement à la hausse – nous sommes à 130 hospitalisations par jour :



Il en est de même pour les réanimations :



Cela donne ceci sur le nombre de personnes hospitalisées :





Il faut donc poursuivre les gestes barrières et le port de masques pour éviter une reprise des hospitalisations et des cas graves.
III. Conclusion pour la France

Au final : la situation devient inquiétante

L’épidémie reprend fortement, en particulier chez les jeunes. Et ceux-ci auront repris l’école ou l’université dans les prochaines semaines, où ils se contamineront probablement entre eux, puis contamineront les adultes (ces deniers n’étant pas en reste). Et beaucoup de salariés reprendront le travail – et les transports en commun…

On peut donc craindre une nouvelle explosion de l’épidémie à brève échéance.

Il faut donc prendre des mesures fortes pour la cantonner à un niveau le plus bas possible – bien porter un masque dans les lieux fermés (obligation aussi mise en place chez plusieurs de nos voisins – et en Asie depuis le début) apparaît ainsi comme une mesure très utile.

Il est cependant fort dommage que nous n’ayons pas pu définitivement nous débarrasser du virus durant l’été : il reste toujours près de 6 000 hospitalisés Covid (près de 110 000 personnes ont été hospitalisées), dont 400 en réanimation…

Si le nombre de décès reste insignifiant, c’est évidemment lié à la forte proportion de moins de 50-60 ans dans les nouveaux contaminés, et rien ne dit que cela va durer. Mais la Covid, ce n’est pas seulement des décès, c’est aussi beaucoup de souffrances, et des séquelles plus ou moins longues.

Nous avons donc actuellement chaque jour, malgré tous nos efforts, 3 000 nouveaux cas, 130 hospitalisés, et probablement 1 000 paires de poumons avec des atteintes sérieuses (et on n’en connait pas les conséquences à long terme).

Il faut donc poursuivre les gestes barrières et le port de masques pour éviter une reprise des hospitalisations et des cas graves. Il est clair que nous avons besoin de vacances, mais un laxisme persistant risque fort de se payer très cher à l’automne.

Concluons en soulignant à quel point la gestion par ce gouvernement a été et reste totalement lamentable.

Un exemple parmi tant d’autres, relevé par nos soins dans un TGV, la semaine passée :



Un wagon bondé et un wagon vide, alors qu’un panachage, qui ne coûte rien sinon quelques lignes de code dans le système de réservation, aurait permis d’augmenter les distances entre les voyageurs…

Beaucoup d’autres institutions sont défaillantes, tels l’ANSM ou le Conseil de l’Ordre des Médecins, médecins dont beaucoup sont en roue libre dans la plupart des chaines d’informations, violant sans vergogne le code de santé publique.


« Lorsque le médecin participe à une action d’information du public de caractère éducatif et sanitaire, quel qu’en soit le moyen de diffusion, il doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public. »

Tout ceci n’a l’air de rien, mais cela montre à quel point le gouvernement est « dans les choux », et passe son temps à courir après l’épidémie, ce qui est la garantie de l’échec. C’est le problème de garder ceux qui ont déjà échoué.

Alors qu’il expliquait au printemps qu’il ne servait à rien contre toute évidence, il a choisi d’imposer désormais le port du masque à l’extérieur, dans des zones non bondées – mesure hautement discutable qui n’aura, au mieux, qu’un effet marginal. Mais il laisse ouverts les cinémas, les bars, les restaurants, ou le Puy du fou et ses 9 000 visiteurs. Ou il n’impose pas le masque à l’intérieur partout hors du domicile, et en particulier au travail.

C’est lamentable.


« On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui a généré le problème. » [Albert Einstein]
IV. Incidence en Europe

Voici la situation chez nos voisins européens :



L’épidémie semble donc repartir très doucement, excepté France et surtout en Espagne qui est sur une tendance forte, et qui semble à l’évidence pâtir de l’effet vacances...


Épidémie de Covid en Espagne. Voilà d’ailleurs pourquoi nous ne traçons pas la courbe depuis mars, car elle laisserait penser faussement qu’on serait à la moitié du niveau du printemps, ce qui est totalement faux.

Voici d’ailleurs une carte plus précise de la situation en Europe. :

Il y a deux semaines :



La semaine passée :



Et cette semaine :



Pratiquement aucune région n’est épargnée par le Covid, mais les zones actives sont toujours assez limitées. Évitez donc l’Espagne, la Côte d’Azur et la Roumanie…
IV. Incidence dans les pays les plus touchés

Voici enfin la situation dans les pays actuellement les plus touchés :



La situation aux États-Unis au Brésil et en Inde reste dramatique – à noter une tendance désormais plus favorable pour les premiers.
V. Décès quotidiens

Voici la situation au niveau des décès :



Comme il y a un retard de 2 à 3 semaines entre nouveaux cas et décès, la situation est toujours satisfaisante :



On constate cependant que l’épidémie de décès n’a pas pu être complètement éradiquée en France et en Italie malgré l’embellie de juin.



On voit que le nombre de décès atteint des niveaux dramatiques et stagnants dans les pays les plus touchés, avec 1 000 morts par jour. États-Unis et Brésil ont désormais dépassé le même taux de décès par habitant que la France, alors que l’épidémie est très loin d’être terminée chez eux.

Par chance, beaucoup de pays ont pris des mesures de protection des plus âgés (ou bien ils disposent de systèmes sociaux particuliers, ne les regroupant pas dans des ehpads).

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