lundi 13 juillet 2020

Choisir entre l’or et le Bitcoin

Je continue de suivre l'évolution des crypto-monnaie attentivement, bien que n'en ai pas acheté.
Je trouve cela fascinant.

De façon assez paraxoxale, il y a quelques analogies entre l'argumentaire en faveur de l'or et celui en faveur des crypto-monnaie : politique monétaire laxiste, volonté de se défaire de l'emprise des banques centrales et du système financier dévoyé.


Personnellement, je trouve qu'une meilleure connaissance du système financier et de ses effets toxiques, ainsi qu'une recherche d'investissements à l'écart du système corrompu par une population mieux informée, va dans le bon sens.


Bien sûr, on ne peut pas aller contre la nature humaine et la recherche du profit rapide, et le nouveau phénomène des Day traders qui surfent sur des valeurs complètement déconnectées de leurs valeur réelle, est aussi instructif.


Mais je suis convaincu qu'il y aura un retour de balancier qui confortera l'attrait des valeurs refuges.



Je constate aussi que de nombreux spécialistes de Bitcoin et des crypto-monnaie s'intéresse à l'or et s'éduquent sur le sujet.

J'ai l'impression qu'on est qu'au début d'un nouveau mouvement séculier avec une prise de conscience de ce qu'est la monnaie et comment elle est manipulée par le système financier.

En voici un nouvel exemple dans ces 2 articles ci-dessous , via le Journal du Coin.

L'analyse plutôt pertinente, est technique et chartiste, et elle pointe le potentiel de l'or après une période de consolidation de plus de 6 ans !

A l'appui de cette analyse, il y a également les déclarations récentes de Mike Novogratz, qui base son appréciation sur la volatilité respective de Bitcoin et de l'Or.

Je suis tout à fait de cet avis. D'ailleur, depuis 2001, l'Or a été très régulier, et joue parfaitement son rôle de monnaie refuge par rapport aux monnaie papier, même si les perspectives pour les spéculateurs sont peut-être moins excitantes. Mais pour ça il y a les actions aurifères , de mine d'or et d'argent, donc j'ai déjà parlé.dans ce Post

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Source :  Journal du Coin

Ce milliardaire est catégorique – Préférez l’or au Bitcoin !

Un avis tranché – Mike Novogratz, le PDG de Galaxy Digital, est connu de longue date pour être un crypto-enthousiaste, tout particulièrement de Bitcoin. Mais l’investisseur milliardaire ne semble pas vouloir mettre tous ses œufs dans le même panier : il recommande même de posséder plus d’or que de bitcoins !

Plus de lingots que de cryptos ?

Dans une récente interview donnée à la chaîne CNBC, Mike Novogratz s’est montré très bullish sur l’avenir de Bitcoin (BTC) et de l’or.

Toutefois, le PDG de Galaxy Digital en appelle à un peu de prudence en ces temps économiques incertains. Pour lui, il vaut mieux “assurer le coup” et miser davantage sur le métal précieux que sur Bitcoin, dont la volatilité peut jouer de mauvais tours :

« Je pense que Bitcoin sera beaucoup plus performant que l’or, mais je dirai aux gens d’avoir beaucoup moins de bitcoins que d’or, juste à cause de la volatilité. »

La raison en est simple pour Mike Novogratz : les banques centrales du monde entier – la FED américaine en tête – impriment toujours plus de monnaie. Une configuration que le milliardaire considère « parfaite » pour l’or.

L’or grimpe vers de nouveaux sommets

Et l’or n’attend pas. Depuis la sortie de son accumulation mi-2019, l’or s’est lancé dans une course effrénée à la performance.

Le cours de l’or contre le dollar (W1)

Cette semaine, nous avons confirmé le franchissement des 1 800 $ l’once, un niveau quasi-générationnel, puisque le métal précieux n’avait pas atteint un tel prix depuis près de 10 ans !

Le cours de l’or contre le dollar (W2)

À long terme, le cours de l’or est très haussier. Nous avions même envisagé, dans une analyse précédente, qu’il puisse faire concurrence à notre or numérique, Bitcoin.


Bitcoin : l’or numérique concurrencé par l’or physique ? »


Avez-vous songé à ce scénario ? – Bitcoin est très souvent comparé à l’or en raison de plusieurs qualités intrinsèques qui renvoient l’un à l’autre. On évoque souvent Bitcoin et sa forte volatilité, Bitcoin et ses bulles spéculatives successives. Mais que se passerait-il si une bulle spéculative atteignait l’or ? Bitcoin suivrait-il, ou au contraire, concurrencé par l’or, les spéculateurs s’en détourneraient pour une opportunité plus profitable ?

Bitcoin, cet or numérique

Bitcoin est souvent comparé à l’or pour deux raisons principales :

  • L’or comme Bitcoin ont un processus d’extraction coûteux qui nécessite des investissements et rend l’offre prévisible. Pour découvrir de nouveaux gisements d’or, il est nécessaire d’investir dans du matériel industriel spécialisé d’extraction. On dépense de grandes quantités d’argent dans du matériel spécialisé et dans de l’énergie pour le faire fonctionner afin d’alimenter le marché en “or neuf”. Sur Bitcoin, le fonctionnement est similaire. Les industriels investissent dans des ordinateurs spécialisés afin de sécuriser le réseau et ils sont récompensés de deux manières : ils se rémunèrent sur les frais de transactions, mais bénéficient également de ce que l’on appelle “la récompense”. Ce mécanisme permet d’augmenter l’offre de bitcoins disponible sur le marché.
  • L’or comme Bitcoin ont une offre théorique fixe. L’or qu’on exploite provient… de collisions d’étoiles, un processus que l’on ne sait pas vraiment reproduire en laboratoire. Il existe néanmoins de l’or ailleurs que sur Terre, ces gisements pouvant être astronomiques. La limite de l’offre de bitcoins est très différente. Il s’agit d’un consensus protocolaire, informatique, humain, et il est fixé à 21 millions d’unités. La limitation de l’offre entre l’or et le bitcoin a donc une différence fondamentale puisque l’un dépend d’un consensus humain, alors que l’autre dépend d’un équilibre de marché. Peut-être un jour irons-nous miner des astéroïdes, car cela sera devenu rentable.

Si le marché a la même lecture, Bitcoin comme l’or obéissent à des logiques d’investissements similaires.

Veuillez noter qu’il s’agit ici d’une lecture parmi d’autres. Il est aussi possible de considérer Bitcoin comme étant une action : des personnes travaillent nuit et jour à l’amélioration du protocole. Bitcoin est donc un actif qui évolue, un actif vivant, ce qui le distingue nettement de l’or. Si la question vous stimule, je vous invite à cliquer sur l’image et à visionner cette conférence :

Bitcoin nouvelle classe d'actif
Bitcoin, une nouvelle classe d’actif ?

Bitcoin et l’or : des actifs qui évoluent en bulles successives

Si Bitcoin est souvent décrié pour ses bulles spéculatives, c’est simplement parce que celles-ci gonflent et éclatent dans des cycles bien plus courts que sur les autres actifs. L’or évolue également en bulle, et nous sommes peut-être sur le point d’en connaitre une nouvelle.

Graphique de l'or en hebdomadaire 02.25.2020
XAUUSD en hebdomadaire – une accumulation de plus de 6 ans… pour une nouvelle bulle spéculative ?

Sur le graphique ci-dessus qui représente l’or en unité de temps hebdomadaire, nous avons encadré en noir une grande zone d’accumulation qui a duré plus de 6 ans. Une accumulation est une zone où le prix a tendance à ne faire ni sommets, ni creux : il évolue dans une tendance neutre. Les plus belles tendances haussières – qui peuvent se transformer en bulle – naissent après de longues accumulations, et lorsque l’on franchit ces zones par le haut – nouveau sommet – c’est généralement le signe d’une nouvelle tendance haussière, l’eldorado des spéculateurs.

Si toute tendance haussière ne se termine pas en bulle spéculative, toute bulle spéculative démarre par une tendance haussière.

L’or numérique et l’or physique : partenaires ou concurrents ?

La question mérite donc d’être posée : dans le scénario où une bulle spéculative frapperait l’or physique, comment réagirait l’or numérique ? Autrement dit : où irait l’argent ?

Si l’on prend le même encadrement temporel que le graphique ci-dessus qui représente l’or en unité de temps hebdomadaire, Bitcoin a connu sa folle croissance alors que l’or était dans une tendance neutre. L’or physique n’était donc pas vraiment attrayant pour les spéculateurs.

graphique BTCUSD Bitcoin hebdomadaire 02.25.2020
BTCUSD en hebdomaire – de bulles spéculatives en bulles spéculatives

Il ne s’agit pas de dire qu’à l’époque déjà, les professionnels de la finance étaient sur Bitcoin. C’est d’ailleurs une de ses caractéristiques : Bitcoin est sorti des flots par la passion de quelques visionnaires, plus amateurs que professionnels de l’investissement, plus connus sous le terme de hodleurs.

Le scénario où l’or devient finalement le concurrent de Bitcoin sur un plan spéculatif devrait selon moi être mûri. Tous les scénarios se doivent d’être anticipés. L’analyse technique a le mérite de s’économiser ce type de processus de pensée en permettant une gestion des risques fondée uniquement sur le comportement du prix, le seul élément qui vous paiera. Peut-être faudra-t-il attendre bien après 2020 pour que Bitcoin atteigne les 55 000 $.

graphqiue BTCUSD hebdomadaire scénario flat
BTCUSD en hebdomadaire – le scénario de la tendance neutre qui dure encore quelques années

Dans cette hypothèse, nul doute que la plupart des particuliers auront déserté le marché, pour revenir dans quelques années nourrir les plus hauts de la prochaine bulle spéculative.

mardi 7 juillet 2020

La ressemblance du graphique actuel du Dow Jones avec 1929 est étonnante...





Dans l'histoire du krach de 1929, on oublie souvent que le krach "initial", dont la chute brutale n'a duré que 3 semaines (entre le 22 octobre et le 13 novembre) , a été suivi par une période de hausse de l'indice de 5 mois environ.

C'est à la suite de cela que le président Herbert Hoover pouvait encore proclamer au cours de l'année 1930 : "La reprise est au coin de la rue", alors que ce n'était que le début du reste de la glissade, qui dura encore 2 ans (jusqu'à 1932).

Je crois qu'on va probablement connaitre le même optimisme déplacé à Wall Street et parmi l'administration Trump (surtout qu'il s'agit d'une année électorale).
Le moment de vérité arrivera probablement entre Août et Octobre, qui sont traditionnellement (du point de vue saisonnalité) une période périlleuse.

Mais évidemment la grosse différence avec 1929 est l'interventionnisme des banques centrales, ce qui peut nous faire basculer dans un scenario plutôt similaire aux années 70, avec des marchés actions en dents de scie pendant des années à cause d'une politique monétaire de plus en plus laxiste, et une résurgence de l'inflation. (scénario de stagflation).

lundi 6 juillet 2020

Aux Etats-Unis, la proportion de "small caps" qui perdent de l'argent est si importante que le PER officiel est faussé...

Aux Etats-Unis, la proportion de "small caps" qui perdent de l'argent est si importante que le  PER de l'indice Russell 2000 devient sans objet.

A la faveur d'une lecture d'un article de Mark Hulbert (que par railleurs je lis régulièrement pour son analyse du "market sentiment") sur Marketwatch, je viens d'apprendre le PER "officiel" de l'indice Russell 2000 , n'inclut pas les sociétés qui perdent de l'argent.  Oui vous avez bien lu... Il faut le voir pour le croire... Et cela donne une idée supplémentaire de la myopie plus ou moins organisée du marché actuel.

On ne veut tout simplement pas voir que le marché actuel, malgré le Krach de Mars est horriblement cher.

Il n'y a d'opportunité d'achat que si l'on joue la politique de la Fed... ce qui à mon avis reste une proposition perdante sur le long terme... Même si, oui, je sais "Don't Fight the Fed", etc...

C'est peut-être vrai à court et moyen terme, mais à long terme c'est perdant...
On ne peut pas préparer sa retraite ou même tout simplement préserver son épargne en se contentant de dire "Don't fight the Fed" et en ignorant des notions élémentaires de "Valeur" sur le long terme.

Alors oui, je suis aussi un adepte du suivi de tendance, et d'ailleurs j'ai commencé à m'intéresser à l'Or en cherchant une tendance haussière, mais il faut aussi savoir distinguer des tendances de court/moyen terme, des tendances de long terme.

Même si le rebond des marchés actions se poursuivait au mépris de toute rationalité, il arrivera un moment où la tendance s'inversera de façon dévastatrice pour les portefeuilles boursiers).


Pour revenir aux notions de PER, voici l'article de Mark Hulbert :

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This is the simple reason you can’t believe the P/E ratio for the Russell 2000 right now
By  Mark Hulbert

If you want the real P/E for an index, you need to include those companies that are losing money

 Ready for today’s investment pop quiz?

Which of the following is the Russell 2000’s RUT, 2.00% price/earnings ratio when calculated based on trailing 12-month earnings?

a. 17.5


b. 14.1


c. meaningless

I bet that hardly any of you answered “c.” After all, the benchmark is down 15% for year-to-date performance. You’d be excused for thinking that the small- and mid-cap sectors this index represents are closer to being undervalued.

In fact, “c” is the right answer.

If you answered wrong you’re in good company. The two incorrect P/E ratios in my quiz come from very reputable sources: The 17.5 ratio comes from Morningstar’s reporting for the iShares Russell 2000 ETF IWM, 0.99%. The 14.1 is what iShares reports for that same ETF.

Both numbers are significantly below the index’s long-term average for the P/E ratio.

The reason these two firms report such low P/E ratios is that their calculations exclude firms that are losing money. In many years, this exclusion has little impact. But not now, since a significant percentage of the small- and mid-cap firms that are in the Russell 2000 index are losing money. By excluding those firms, the calculations artificially make the small- and mid-cap sectors appear significantly undervalued.


What percentage of small- and mid-cap stocks are reporting losses? I was unable to get data for the companies in the Russell 2000, but Vincent Deluard, global macro strategist at investment firm StoneX (formerly INTL FCStone), told me in an email that it’s more that 50%. I could get the necessary data for the S&P Small-Cap Index (the S&P 600) and for the S&P Mid-Cap Index (the S&P 400) via FactSet. The accompanying chart shows what I found: Nearly a third of small-cap stocks lost money over the last 12 months, and a fifth of mid-cap stocks.

In the large-cap sector, in contrast, the prevalence of unprofitable companies is lower, but still not insignificant. Notice from the chart from 10% of the companies in the S&P 500 SPX, 1.34% have lost money over the last 12 months.



The reason that the Russell 2000’s trailing P/E is meaningless is that companies in the benchmark collectively lost money over the last 12 months. As Deluard put it, “the ‘real’ P/E is meaningless with a negative denominator.”

Don’t try to wriggle out from underneath this conclusion by shifting your focus to estimated earnings over the next 12 months. Deluard says the Russell 2000’s forward P/E currently stands at 132.

For the record, let me stress that neither Morningstar nor iShares hides the fact that their P/E calculations exclude unprofitable companies. But a casual visitor to their websites might nevertheless miss their footnotes that explain their methodologies.

Regardless, though, the investment implication is clear: The small- and mid-cap sectors of the market that the Russell 2000 represents are overvalued in P/E ratio—significantly so.

That doesn’t mean that these sectors, or the market as a whole, couldn’t keep going up. But if you want to argue that they will continue rallying, you will need to base your arguments on factors other than their P/E ratios.

Mark Hulbert is a regular contributor to MarketWatch. His Hulbert Ratings tracks investment newsletters that pay a flat fee to be audited.

A la Une...

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Je suis de retour sur ce blog, initié il y a maintenant plus de 15 ans. L'occasion de faire le point sur les thêmes principaux qui ont o...