mercredi 14 juillet 2021

Les actions n'ont jamais été aussi chères d'après la méthode de Peter Lynch

Cette méthode tient compte de l'indice d'inflation (CPI) qui a justement été publié hier

 Bon évidemment, c'est une méthode d'analyse fondamentale, qui ne va pas nous donner des informations de tendance ou de retournement de tendance comme l'analyse technique.


Mais cela reste quand même assez spectaculaire et historique...

A partir de là, on entre dans l'inconnu...



samedi 10 juillet 2021

Notes sur l'Interview Gael Giraud dans "Blast"

 Je viens d'écouter Gael Giraud dans son interview par Blast (https://www.youtube.com/watch?v=L_vqi3nYWAs)


Bien évidemment je suis d'accord avec beaucoup de ses analyses.


En particulier : 

- l'accent mis sur l'alerte écologique

- l'idéologie destructices des élites économiques et politiques (publiques et privées)

- le risque d'un krach financier causé par ces politiques


Par contre , si l'on rentre dans le détail de son analyse Macro-économique, ce qui m'a interpellé, c'est son insistance que nous sommes en déflation.

Personnellement, ma thèse (que j'ai développé récemment), c'est que nous sommes en réalité dans un phénomène inflationniste mais qui n'est pas correctement mesuré par les statistiques actuelles puisqu'elles ne mesurent pas l'impact des bulles financières. Peut-être que je me trompe.


Mais peut-être qu'il s'agit d'un problème de définition du phénomène de l'inflation.

S'agit il uniquement des prix à la consommation (et de quelle consommation parle t-on) ou bien s'agit-il de masse monétaire (et de quelle masse monétaire parle-ton).


Là où on peut être d'accord, en tout cas, c'est que la vélocité de la monnaie diminue inexorablement, et que les banques centrales compensent par un accroissement de la masse monétaire.


C'est à dire que l'activité économique réelle diminue et que les BC compensent par l'injection de monnaie (au prix d'un accroissement de la dette privée). Cette injection de monnaie étant fictive de toute façon (sans rapport avec la véritable activité économique), elle aboutit à une fiction d'inflation. 

Cela produit un décalage croissant entre "économie réelle" et spéculation.

D'où les écarts de plus en plus croissants des indices boursiers avec la valorisation "fondamentale" des entreprises sous-jacentes.


Enfin, bref. Finalement je suis assez d'accord avec la thèse déflationniste, dans le sens de réduction de la croissance économique (qui est elle même en corrélation avec le "Peak Energy" qui a déjà été atteint, cf Jancovici qui y fait également référence et considère que les indicateurs économiques sont en grande partie fictifs).

Cependant, la politique monétaire provoque une hausse du prix des actifs financiers, qui par ricochet, finit par entrainer une hausse des prix à la consommation et donc une tension pour les plus pauvres. 

Le cas le plus dramatique est celui de la hausse de certaines denrées alimentaires dans certains pays à la suite de poussée spéculative sur certaines matières premières comme le blé, le mais, etc...

Par la suite, ce désordre est ensuite corrigé violemment par un krach qui produit à nouveau des dégats sociaux, sous forme de réduction de l'activité économique.

Si l'on observe l'activité réelle, sur le long terme on constatera une baisse, ou, au mieux une stagnation de l'économie réelle, qui impacte en premier lieu, les plus vulnérable, tout en laissant indemnes, les plus privilégiés. C'est cela l'effet de la politique monétaire depuis 20 ans au moins, et c'est sans doute à cause de l'épuisement du modèle de croissance économique, et la déflation "structurelle" à laquelle fait allusion Gael Giraud.






lundi 14 juin 2021

Sur Bitcoin, ça ressemble furieusement à un "Head&Shoulders" (Epaule Tête Epaule)

Sur Bitcoin, ça ressemble furieusement à un "Head&Shoulders" (Epaule Tête Epaule)

 Cela fait quelques semaine que j'observe avec intérêt la figure du Bitcoin. 

Pour info, je suis les Cryptos depuis 2016 environ, mais surtout d'un point de vue académique et professionnel. Je ne suis pas (actuellement) positionné dessus.  Mais je pense reprendre position dessus après une purge substantielle...  Peut-être aux alentours des 20 000 dollars.


Cette analyse de Kimble Charting Solutions (que je respecte énormément) semble être d'accord avec moi :



samedi 15 mai 2021

Bitcoin : cette astuce pour échapper à la taxe sur les plus-values





Bitcoin : cette astuce pour échapper à la taxe sur les plus-values
MONEYVOX•14/05/2021 à 10:00

Les plus-values générées par des cryptomonnaies sont soumises au prélèvement forfaitaire unique de 30%. Une taxe que les investisseurs peuvent facilement éviter grâce à une astuce.

Par MoneyVox,

Vous investissez ponctuellement ou régulièrement dans les cryptomonnaies ? Répondant aux noms de bitcoin, de dogecoin ou encore d'ether, ces monnaies numériques ont le vent en poupe. C'est pour cela que depuis 2019, les gains générés par les cryptomonnaies sont taxés par l'administration fiscale française. Mais une méthode simple peut vous permettre d'éviter, ou du moins de retarder cette imposition. La voici.


Quelles sont les opérations en cryptomonnaies taxées ?

En 2019, le couperet tombe : tous les gains en euros engrangés par le biais des cryptomonnaies sont désormais soumis au prélèvement forfaitaire unique. Une taxe fixée à 30% qui s'applique au montant de plus-value générée, c'est-à-dire à la différence entre la valeur à l'achat et la valeur lors de la revente.

Contrairement à d'autres revenus d'investissement, les contribuables français n'ont pas la possibilité d'opter pour le barème de l'impôt sur le revenu, qui peut pourtant s'avérer avantageux pour les ménages les moins fortement imposés. Toutes les transactions dans une monnaie électronique doivent être détaillées dans un document spécifique, et ce, chaque année. Cette liste exhaustive doit reprendre chacun des opérations réalisées, une tâche qui est particulièrement chronophage.
Passer d'une cryptomonnaie à une autre, bonne ou mauvaise idée ?

En revanche, si l'investisseur demeure dans l'univers des cryptomonnaies et revend ses ethers pour acheter du bitcoin, il n'a pas à le déclarer au fisc et il n'est pas imposé sur ces transactions de crypto à crypto. Claire Balva, cofondatrice d'un cabinet de conseil spécialisé dans les cryptomonnaies du nom de Blockchain Partner, précise ceci : « Aujourd'hui, ce qui est imposé en France, c'est la plus-value lorsque vous revendez en euros, par exemple sur un compte bancaire ou de paiement ».

Et c'est précisément là que se trouve l'astuce pour éviter de voir ses gains amputés du PFU de 30% : les stablecoins. Ces cryptomonnaies, ont la particularité d'être indexées sur une monnaie traditionnelle, comme le dollar. Mais quelques produits basés sur l'euro commencent à émerger, par exemple le Lugh proposé par l'intermédiaire du broker Coinhouse.

Grâce à un mécanisme de garantie, leur volatilité est très réduite et permet donc de convertir des bitcoins, des dodgecoins ou des ethers dans une autre cryptomonnaie, à la fois plus stable, moins risquée et surtout exonérée des 30%de prélèvement forfaitaire unique.
Preuve du succès des stablecoins, environ 2 milliards d'Usdt, un stablecoin indexé sur le dollar, s'échangent chaque jour. Côté Lugh, le marché en est encore à ses prémices, mais affiche tout de même une très belle performance depuis sa création le 18 mars 2021 : ce sont plus de 6 millions de Lughs qui ont été créés. Le courtier Coinhouse voit ainsi environ 40% de ses transactions sur le marché des cryptomonnaies réalisées par l'intermédiaire de ce nouveau stablecoin. Et le broker s'y retrouve aussi : ne pouvant légalement pas conserver l'épargne en euros de ses clients, il peut en revanche librement garder dans ses livres les lughs.


Source : https://www.boursorama.com/patrimoine/actualites/bitcoin-cette-astuce-pour-echapper-a-la-taxe-sur-les-plus-values-4f7922f042bf6b4b7fce051973293db1

mercredi 17 mars 2021

Hypothèses concernant la politique monétaire : déconstruction du discours dominant



Mes hypothèses sont les suivantes :

  • La mesure de l'inflation est fausse car elle ne tient pas compte de l'inflation du prix des actifs, et notamment les actifs immobiliers qui impactent les particuliers
  • Or, les mesures accommodantes des banques centrales censées favoriser la croissance ont pour effet principal l'inflation du prix des actifs
  • Ce contexte d'inflation du prix des actifs contribue à l'accroissement des inégalité. Car, non seulement il aboutit à un transfert de richesse vers les actionnaires majoritaires (et non les épargnants) via les dividendes, rachats, d'ac
    tion et différents autres transferts. Mais en plus, la rentabilité exigée se traduit par une pression accrue sur les salaires.


Corollaire :



L'effet richesse ("Wealth Effect") tel qu'il a été théorisé (cf : https://en.wikipedia.org/wiki/Wealth_effect) , a un effet très limité puisque la hausse du prix des actifs n'entraine pas une croissance proportionnelle de la consommation. C'est logique puisque très peu de consommateurs sont concernés par cet enrichissement effectif. Quant aux plus riches, leurs budget de consommation en proportion de leurs revenus, est limité . A partir d'un certain nombre de repas au restaurant, de séjours de luxe, de Porsche de Ferrari et de Yacht, il est impossible de consommer le surcroit de richesse, qui va plutôt se parquer dans des investissements supplémentaires (Immobilier, Objets d'art, etc...) qui ne se traduisent pas par un surcroit de consommation et donc de croissance. Il a été prouvé maintes fois que le "ruissellement" ("Trickle Down Economics") ne fonctionne pas pour cette raison.


Conclusion et propositions :



En réalité, pour une vraie politique économique efficace et surtout progressiste, le "policy mix", devrait être monétairement rigoureux (pour éviter le gonflement de bulle financière), tout en étant fiscalement et budgétairement beaucoup plus généreux, spécialement pour les classes moyennes et pauvres, et les investissements socialement et écologiquement utiles : favoriser l'éducation et les investissements dans la transition écologique.


Cela va inévitablement contre les intérêts des 0,1% les plus riches, qui profitent du status quo et ont tout intérêt via leurs relais politique et médiatique à faire diversion et ce qui rend difficile ce changement de paradigme.


Donc jusqu'à présent , on fait exactement le contraire dans le "policy mix". On limite au maximum les marges budgétaires des états au nom du "sérieux" et de la soi-disant rigueur budgétaire (la fameuse analogie fallacieuse avec le budget d'un ménage) , et ensuite on compte sur la politique monétaire accomodante, en espérant des retombées négatives sur l'économie des mesures de plus en plus créatives et extrêmes de création monétaires, qui ne contribuent en rien à la croissance économiques et au bien-être général, pour les raisons décrites plus haut.


Cette politique a cours depuis très longtemps. Elle a démontré son inefficacité durant les 40 dernières années , et a montré son absurdité au moment de la crise du COVID-19.
Certains problèmes ne peuvent se résoudre par la politique monétaire mais par l'action de l'Etat, qui doit être bien financé pour être bien organisé et outillé.


Le démantèlement de l'Etat est non seulement injuste et anti-démocratique, puisqu'il nuit à l'intérêt génral, mais aussi économiquement inefficace.


En bout de course, cette politique est même dangereuse à cause de la montée des tensions sociales et inter-ethniques, et aussi dangereuse pour le réchauffement climatique.


La restriction des mesures budgétaires et le gonflement de bulles financières spéculatives, retardent les efforts en faveur de la transition écologique,


Par ailleurs cette politique est aussi irresponsable d'un point de vue climatique, puisque les émissions de gaz à effet de serre par habitant sont considérablement plus élevées pour les personnes les plus riches de la planète.


En faisant des "cadeaux" à cette catégorie de population, on aggrave en fait le phénomène des émissions de gaz à effet de serre par habitant.


Mais évidemment, ce n'est pas comme cela que cette classe voudrait que l'on présent ce problème...

lundi 1 février 2021

mercredi 27 janvier 2021

Ratio Or/Pétrole : nouvel essai d'interprétation

Je vais revenir sur mon ratio favori : Gold/Oil. (ratio Or/Pétrole pour les francophones)

Voici où nous en sommes, sur une échelle de long terme :


Comme on le voit, malgré le recul depuis les extrêmes atteints pendant 2020, le ratio du prix de l'or par rapport au prix du pétrole est encore très élevé, et la tendance amorcée depuis 2008 n'a pas été invalidée.

L'or est en croissance forte par rapport au pétrole, ou bien, vu inversement, le pétrole est en chute accélérée par rapport au cours de l'or. C'est à dire que son prix est en baisse en termes "réels", c'est à dire indépendamment des manipulations monétaires du dollar (injections de liquidités, sous forme de Quantitative easing).

Cela reflète selon moi, la faiblesse de la croissance économique "réelle", depuis la grande crise financière de 2008. (qui est peut-être aussi due à l'épuisement des ressources pétrolières conventionnelles, mais c'est un autre sujet)

Maintenant, je vais montrer un autre graphique dans le même ordre d'idée (source Kimble Charting) , mais qui compare le Pétrole et le Dollar cette fois-ci.



Cette analyse met en parallèle le dollar et le pétrole (qui sont clairement inversement corrélés).

Comme on le voit, le dollar est en train d'atteindre actuellement un support important.

La suite et le comportement du dollar sur ce support déterminera beaucoup d'autres choses.

Il validera un des deux scénarii possibles :

- rebond du dollar et rechute du prix du pétrole et de tous les actifs financiers

-accélération baissière du dollar avec un basculement dans des anticipations inflationnistes aux US, et une violente hausse du pétrole en parallèle...


Actuellement le consensus sur les marchés est que les autorités ne laisseront jamais les cours des actions chuter, et donc ne laisseront jamais le dollar remonter. Ce qui veut dire qu'ils éviteraient à tout prix le scénario 1.

Le problème, c'est que l'alternative (scenario 2) présenterait des risques majeurs pour le statut du dollar (sortie d'un canal haussier) , et l'entrée dans un nouvelle tendance beaucoup plus inflationniste que jusqu'à présent.


Maintenant remettons les choses en perspective...

Une des tendances que j'observe depuis le plus longtemps (pour des raisons historiques et géopolitique, et aussi personnelles) est le statut du Dollar. C'est d'ailleurs en partie pour cette raison que me suis intéressé à l'Or. 

Vers 1998-2000,  je suis devenu de plus en plus désabusé par la tendance suivie par les Etats-Unis. En particulier leur réaction après le 11 Septembre 2001.

A cette époque j'avais lu "Après l'Empire" d'Emmanuel Todd, qui m'avait beaucoup marqué. Il montrait que les Etats-Unis, malgré leurs gesticulations et l'étalage de leur puissance militaire, étaient en fait dans un déclin économique inéluctable.

Au début des années 2000, j'annonçais donc à qui voulait l'entendre, que le dollar allait finir par chuter gravement, parce que je regardais une tendance de long terme...

Plus tard , ma vision s'est un peu affinée et complexifiée...En découvrant l'or et les évolutions des autres monnaies, j'ai constaté que toutes les monnaies fiducières perdaient de la valeur par rapport à l'or depuis 2000.

L'Euro lui-même n'est pas en reste. 

Et biensûr, à chaque crise financière majeure, le dollar fait encore office de monnaie "refuge" ne serait-ce que temporairement.

Mais finalement, on constate, que, de façon mécanique, il ne peut pas y avoir en même temps un dollar fort et des marchés financiers au plus haut.

Les plus hauts atteints par la bourse ne l'ont été que par la dévaluation du dollar. Ainsi rapporté au cours de l'or le S&P n'est revenu qu'au niveau de 2007.


Donc en bref, les Etats-Unis stagnent économiquement depuis la crise financière de 2008.

Industriellement, demographiquement, et culturellement, ils sont en déclin, comme l'a montré Emmanuel Todd, de façon prémonitoire, en 2001.

Un signe évident est la baisse de l'espérance de vie , par exemple.

Un autre signe a été le phénomène Trump, bien sûr.







A la Une...

Est-ce que le Dollar est en train de s'effondrer ?

Je suis de retour sur ce blog, initié il y a maintenant plus de 15 ans. L'occasion de faire le point sur les thêmes principaux qui ont o...