Une nouvelle réflexion concernant la corrélation entre EUR/USD et les indices actions, et ce qui peut l'expliquer.
D'une part, cela fait longtemps que le dollar est inversement corrélé avec les indices actions, c'est une explication de long terme.
Mais il y a peut-être aussi une autre explication plus actuelle.
Pour résumer, la baisse des actions augmente la probabilité d'une intervention de la BCE et une monétisation de la dette., et vice-versa.
En fait, l'augmentation du "stress" et des risques systémiques, augmente la probabilité d'un sauvetage en catastrophe du système (au moyen de Quantitative Easing) malgré les réticences idéologiques des allemands.
A première vue, cette analyse va à l'encontre de ce que je me remémorre souvent : à savoir c'est le marché des devises qui mène le marché actions et non l'inverse.
Mais lorsqu'on parle du marché actions on ne parle que d'un symptome d'un stress au niveau des banques systémiques qui les oblige à liquider un ensemble de classe d'actifs, dont les indices actions sont un élément parmi d'autres. Il s'agit d'un gigantesque "margin call" à partir du moment que les collatéraux habituels (obligations souveraines) ne sont plus considérés autant comme des placements sans risques et donc déséquilibre des bilans déjà extrèmement fragiles (en raison de l'effet de levier).
Quelque soit la réalité des risques de défaut des souverains, il s'agit alors d'un cercle vicieux, ou une prophétie auto-réalisatrice (hausse des taux entraine risque de défaut et vice versa). Mais en même temps, vu d'une autre façon, il s'agit d'un défi du marché et d'un test de résistance la politique de la BCE.
Maintenant, ce qui est important de savoir , c'est qui tient le marteau en quelques sorte. C'est à dire : Qui mène le jeu ? Qui est en avance sur la tendance, qui est en retard ?
Par exemple, Goldman Sachs est universellement considérée comme la banque la plus "insiders" parmi les insiders. A tel point qu'on les soupçonne de mener la politique des gouvernants.
Exemple : l'attitude de Hank Paulson en Octobre 2008, qui a sacrifié Lehman Brothers et sauvé AIG, ce qui était au bénéfice de Goldman (entre autres). En effet, à ce moment Goldman était net détenteur de CDS qui devait absolument être réglés par AIG, malgré leur insolvabilité.
Donc AIG a été renfloué par l'Etat fédéral, mais Lehman a été sacrifié, permettant de déboucler ces CDS et de sauver Goldman. AIG était la pierre angulaire du système des CDS, et elle a été protégée à tout prix, malgré ses pertes abyssales (elle n'avait bien entendu pas suffisament provisionné ses comptes par rapport aux contrats CDS qu'ils avaient vendus)
Dans le cas de la crise grecque on est maintenant dans le cas inverse. Les banques américaines , et notamment Goldman sont net vendeurs de CDS et n'ont donc pas intérêt à ce que ces CDS soient déclenchés, car cela aurait des conséquences en chaine pour eux.
Or on sait justement que ce déclenchement de CDS a été évité jusqu'à présent.
Donc pour revenir à la question de "qui mène le jeu ?", on pourrait répondre, que jusqu'à présent l'essentiel des intérêts des banques vendeuses de CDS de pays souverain (comme Goldman) a été préservé. Cela s'est fait en partie au détriment des banques européennes qui détiennent des obligations d'états européens et qui n'ont pas pu recevoir les paiements de CDS.
Donc pour l'instant c'est cette position qui mène le jeu et on pourrait être tenté de penser que cela va continuer avec un ex-Goldman à la BCE (Mario Draghi).
Donc cela signifie: pas de défaut d'états souverains (même la Grèce) et en échange, une politique monétaire accomodante et la version européenne du Quantitative Easing.
Mais il y a quand même un obstacle de taille dans ce scénario, c'est la position allemande intransigeante face aux injections de liquidités par la BCE et également la position de certains hedge funds qui parient sur l'inverse de la "position Goldman." en vendant des obligations souveraines à risque et des actions Cette position d'ailleurs ne fait qu'accompagner la fuite vers la qualité par les banques "en danger".
Ce qui plaide dans le sens de cette position c'est tout simplement la situation comptable et pour ainsi dire "mathématique" des états les plus endettés.
Il est en effet difficile de croire que la Grèce s'en tirera sans un défaut de paiement substantiel (et non la pseudo restructuration de 50% des créances des banques qui a été présentée, et qui est en réalité seulement une réduction potentielle de 25% de la dette totale), ou sans une sortie de la zone euro et un recours à la dévaluation.
Je peux à la rigueur croire à une sortie par le haut pour les autres pays PIIGS, mais pas pour la Grèce. Donc ce problème reste posé.
Certes il est possible que la Grèce reste sous perfusion et sous tutelle encore un certain temps mais ce n'est que reculer pour mieux sauter.
Donc tant que cette situation n'est pas résolue, on est sûr d'assister au moins à l'un de ces deux phénomènes : la baisse des actifs risqués (ce qui inclut les indices actions) et/ou la baisse de l'euro.
Le "deleveraging" n'est pas terminé (loin s'en faut).
Mais il y a peut-être aussi une autre explication plus actuelle.
Pour résumer, la baisse des actions augmente la probabilité d'une intervention de la BCE et une monétisation de la dette., et vice-versa.
En fait, l'augmentation du "stress" et des risques systémiques, augmente la probabilité d'un sauvetage en catastrophe du système (au moyen de Quantitative Easing) malgré les réticences idéologiques des allemands.
A première vue, cette analyse va à l'encontre de ce que je me remémorre souvent : à savoir c'est le marché des devises qui mène le marché actions et non l'inverse.
Mais lorsqu'on parle du marché actions on ne parle que d'un symptome d'un stress au niveau des banques systémiques qui les oblige à liquider un ensemble de classe d'actifs, dont les indices actions sont un élément parmi d'autres. Il s'agit d'un gigantesque "margin call" à partir du moment que les collatéraux habituels (obligations souveraines) ne sont plus considérés autant comme des placements sans risques et donc déséquilibre des bilans déjà extrèmement fragiles (en raison de l'effet de levier).
Quelque soit la réalité des risques de défaut des souverains, il s'agit alors d'un cercle vicieux, ou une prophétie auto-réalisatrice (hausse des taux entraine risque de défaut et vice versa). Mais en même temps, vu d'une autre façon, il s'agit d'un défi du marché et d'un test de résistance la politique de la BCE.
Maintenant, ce qui est important de savoir , c'est qui tient le marteau en quelques sorte. C'est à dire : Qui mène le jeu ? Qui est en avance sur la tendance, qui est en retard ?
Par exemple, Goldman Sachs est universellement considérée comme la banque la plus "insiders" parmi les insiders. A tel point qu'on les soupçonne de mener la politique des gouvernants.
Exemple : l'attitude de Hank Paulson en Octobre 2008, qui a sacrifié Lehman Brothers et sauvé AIG, ce qui était au bénéfice de Goldman (entre autres). En effet, à ce moment Goldman était net détenteur de CDS qui devait absolument être réglés par AIG, malgré leur insolvabilité.
Donc AIG a été renfloué par l'Etat fédéral, mais Lehman a été sacrifié, permettant de déboucler ces CDS et de sauver Goldman. AIG était la pierre angulaire du système des CDS, et elle a été protégée à tout prix, malgré ses pertes abyssales (elle n'avait bien entendu pas suffisament provisionné ses comptes par rapport aux contrats CDS qu'ils avaient vendus)
Dans le cas de la crise grecque on est maintenant dans le cas inverse. Les banques américaines , et notamment Goldman sont net vendeurs de CDS et n'ont donc pas intérêt à ce que ces CDS soient déclenchés, car cela aurait des conséquences en chaine pour eux.
Or on sait justement que ce déclenchement de CDS a été évité jusqu'à présent.
Donc pour revenir à la question de "qui mène le jeu ?", on pourrait répondre, que jusqu'à présent l'essentiel des intérêts des banques vendeuses de CDS de pays souverain (comme Goldman) a été préservé. Cela s'est fait en partie au détriment des banques européennes qui détiennent des obligations d'états européens et qui n'ont pas pu recevoir les paiements de CDS.
Donc pour l'instant c'est cette position qui mène le jeu et on pourrait être tenté de penser que cela va continuer avec un ex-Goldman à la BCE (Mario Draghi).
Donc cela signifie: pas de défaut d'états souverains (même la Grèce) et en échange, une politique monétaire accomodante et la version européenne du Quantitative Easing.
Mais il y a quand même un obstacle de taille dans ce scénario, c'est la position allemande intransigeante face aux injections de liquidités par la BCE et également la position de certains hedge funds qui parient sur l'inverse de la "position Goldman." en vendant des obligations souveraines à risque et des actions Cette position d'ailleurs ne fait qu'accompagner la fuite vers la qualité par les banques "en danger".
Ce qui plaide dans le sens de cette position c'est tout simplement la situation comptable et pour ainsi dire "mathématique" des états les plus endettés.
Il est en effet difficile de croire que la Grèce s'en tirera sans un défaut de paiement substantiel (et non la pseudo restructuration de 50% des créances des banques qui a été présentée, et qui est en réalité seulement une réduction potentielle de 25% de la dette totale), ou sans une sortie de la zone euro et un recours à la dévaluation.
Je peux à la rigueur croire à une sortie par le haut pour les autres pays PIIGS, mais pas pour la Grèce. Donc ce problème reste posé.
Certes il est possible que la Grèce reste sous perfusion et sous tutelle encore un certain temps mais ce n'est que reculer pour mieux sauter.
Donc tant que cette situation n'est pas résolue, on est sûr d'assister au moins à l'un de ces deux phénomènes : la baisse des actifs risqués (ce qui inclut les indices actions) et/ou la baisse de l'euro.
Le "deleveraging" n'est pas terminé (loin s'en faut).