La consolidation actuelle a montré des signes de faiblesses en termes de dollars, mais pas en termes d’euros. Selon mes indicateurs techniques, si le niveau des $1091 ne tient pas, nous aurions un feu rouge qui s’allumerait. En théorie, nous pourrions redescendre jusqu’à la zone des $1000-$1030. En termes d’euros, ce serait la rupture des 750 euros qui pourrait nous ramener jusqu’à la zone des 700-720 euros.
Si les $1091 tiennent, ou si nous n’avons qu’une fausse cassure passagère, alors l’impulsion de hausse débutée l’automne dernier continuera probablement jusqu’en avril-mail 2010, et nous pouvons encore viser un objectif entre $1′400 et $1′500 (qui correspondrait environ à 1000 euros l’once, selon le taux de change). Si la consolidation se prolonge vers le bas, alors cela voudra dire que le dernier sommet à $1226 (815 euros) correspondait à la fin de l’impulsion de hausse intermédiaire débutée en septembre, et qu’une période de consolidation prolongée se mettrait en place avant le départ d’une nouvelle impulsion de hausse. Le risque de baisse maximal serait de 10%-12% depuis le niveau actuel, et correspondrait à des ventes paniques en direction de la zone support 680-700 euros, qui correspond aussi au support mobile de très long terme pour ce marché haussier (support mobile ou moyenne mobile = terme technique pour désigner le lissage avec une courbe de la tendance haussière du prix, qui oeuvre comme une moyenne du prix, en éliminant les pics à la hausse et à la baisse).
Comme toujours, la meilleure stratégie pour un investisseur axé sur le long terme consiste à acheter la panique et à vendre l’excès d’optimisme. Je ferais quand même deux remarques importantes à ce propos. Le dernier sommet à $1226 ne correspondait pas à un optimisme extrême, en tout cas rien à voir avec celui qui prévalait lors des précédents sommets de mai 2006 et de mars 2008. Ajoutons encore que l’écart du prix avec sa moyenne mobile de long terme est resté relativement modeste par rapport aux écarts qui existaient en mai 2006 et en mars 2008 : ceci montre que nous avions encore un certain potentiel de hausse pour terminer l’impulsion. Et comme cet écart est justement beaucoup plus réduit que lors des précédentes impulsions de hausse, notre risque de baisse est beaucoup plus faible depuis les niveaux actuels! C’est ce qui me fait dire que sortir de ce marché pour éviter une baisse possible de 10%, tout en prenant le risque de rater une hausse de 30% quelques semaines ou mois plus tard, est une stratégie que je ne défends pas du tout.
C’est cette moyenne mobile de très long terme (la MM325jours) qui m’a toujours permis de signaler les plus belles opportunités d’achat de ce marché haussier. Seul l’épisode du krach de 2008 est parvenu, pour la première fois depuis 7 ans, à défoncer ce support mobile, mais qu’on ne rêve pas : cette fois, un nouveau krach sur les marchés n’entraînerait pas le cours de l’or comme il l’a fait en 2008. Pourquoi? Parce que lorsque les gens vendaient tous leurs actifs sans discernement en 2008, ils ne se doutaient pas que nous étions au bord d’un effondrement du système financier, et que la fermeture des banques, qui se seraient produite, les aurait rendus otages d’une possible refonte monétaire, en dévaluant massivement la monnaie papier, le cash sur lequel tout le monde se précipitait. La gravité de la situation échappait à la plupart! Si une nouvelle crise devait se produire, je suis persuadé que l’or ne sera pas vendu de la même façon, car les institutionnels et les banques centrales, aguerris par la crise de 2008, sont à présent au courant des risques terribles qui pèsent sur le système. Evidemment que, si un nouveau krach devait se produire, les traders obnubilés par le court terme, les spéculateurs en proie à des appels de marge et autres mains faibles se mettraient à vendre toutes leurs positions sur l’or, ce qui pourrait causer un creux passager, au début de la panique, mais ensuite vous auriez beaucoup de professionnels et de banques centrales qui profiteraient de l’occasion pour acheter MASSIVEMENT de l’or physique.
Nous avons connu une crise financière en 2008, mais la prochaine sera d’ordre monétaire, car la santé financière des Etats sera en cause, avec de possibles cessations de paiement pour plusieurs Etats. Et dans une crise monétaire, inutile de vous dire ce qu’il y a de plus sûr à détenir : l’or physique. Nous pourrions assister à une sortie massive de certaines obligations d’Etat pour chercher refuge dans n’importe quoi de tangible qui puisse retenir sa valeur. Dans cette course-là, le marché de l’or est le bénéficiaire numéro 1.
La faiblesse du cours de l’or que vous avez ressentie dernièrement est due au resserrement des conditions de crédit en Chine. La Chine dirige les marchés aujourd’hui. Souvent, après un tel changement dans sa politique monétaire, les marchés mondiaux subissent une forte correction dans les deux à trois mois à venir. Les traders anticipent cela en ce moment même et ont vendu leurs positions sur les matières premières et les marchés émergents, ce qui explique la faiblesse du cours de l’or. Si nous n’avons qu’une correction de 20% à 30% sur les marchés boursiers, alors ce ne sera pas encore le début de la prochaine crise, ce ne sera qu’une correction dans un marché soutenu principalement par l’inflation. En effet, tout l’argent qui a été créé pour soutenir l’économie en 2008 va finir par se retrouver dans le circuit économique, et c’est pour cette raison que les bourses ont continué de progresser, malgré les mauvais indicateurs économiques.
L’inflation va inévitablement refaire son apparition, tôt ou tard. La prochaine crise également, mais elle pourrait intervenir plus tard que ce que les pessimistes pensent, car les plans de relance et les injections monétaires soutiennent encore les marchés. Actuellement, nous nous trouvons dans l’oeil du cyclone. Pour les mois à venir, il faut s’attendre à voir le prix de certains produits agricoles reprendre l’ascenseur, pour des raisons fondamentales, ce qui va encore aggraver la situation de bien des personnes, déjà fortement touchées par la crise. Des manifestations violentes sont à prévoir. Certaines personnes, après avoir tout perdu, n’ont tout simplement plus rien à perdre, comme dirait Gerald Celente.
En résumé, mon avis est que nous avons deux options pour le marché de l’or : ou bien l’or reprend l’impulsion de hausse commencée en septembre et marque un sommet intermédiaire en avril-mai à $1′400-$1′500, ou bien l’or continue à corriger en zig-zag jusqu’au mois de juin avec un plancher moyen à 700 euros, puis passe l’été plat, pour attaquer l’automne avec un objectif au-delà de $1′500, avec les premiers effets visibles du retour de l’inflation, ou les premiers effets des risques souverains qui pèseront sur certains Etats à ce moment-là. Une chose est sûre, on ne va pas s’ennuyer en 2010 sur les marchés financiers!
Article écrit par Léonard Sartoni
(24 Janvier 2010)
Une Macro-Perspective (parfois polémique) sur les marchés financiers et l'économie politique...
jeudi 28 janvier 2010
vendredi 15 janvier 2010
A summary of my long term investment positions
Here is a list of the trends that I expect in the coming year :
1. Real Estate is going down relatively speaking in the medium to long term. The long term trend is very clear. Prices will follow volumes, especially in the local markets where the statistics do not show a fall yet. In the markets where the fall has already happened, it might become exaggerated.
2. Inflation will come, but not necessarily right away. The forces of deflation have not played out yet. There will be a second round of forced foreclosure and this is when the fall of real estate will become real in countries like France, that have been spared so far. This second round of deflation will ultimately force an even bigger round of bailouts, stimulus plans and quantitative easing (QE). This is only then that Inflation will appear in force
3. All the rest is a question of timing. In the short run, I might be inclined to think that the rise of the stock market could continue until the Spring, if only for reasons of seasonality. But a second semester of rising stock prices would invalidate the secular bear market, and this is not the scenario I envisage. Therefore I favour a fall of stock prices in the short term, maybe followed by a further rise. Basically, we might move inside a channel during the whole year, with wild swings in between.
A general rise of all asset prices will come only later., when inflation manifest itself.
But I admit it is a close call. This is probably why I don’t feel very confortable with my losing position shorting the stock market right now.
As far as the Hui/S&P500 ratio is concerned, it has bounced on a support and it should continue its rise.
There are other ratios to study :
1. Gold/oil ratio : it shows signs of consolidation before a new rise. Basically it measures the probability of a real crisis environment (depression and or hyperinflation) versus the probability of classic recession/disinflationary environment.
2. Agricultural commodities vs oil : this ratio is still very low but seems to be bottoming and starting a new ascent. It would mark a new era if agriculture prices outpace oil prices (not a good omen)
3. S&P500/gold : a new leg down is likely. The 15+ cycle is not over
4. S&P500/oil : this ratio is already very low by historical standards but should still go lower.
How to analyse these facts in regard to the inflation/deflation debate.
It seems to me that Gold performs better than Oil in times of real crisis, and relatively worse in periods of accelerating inflation.
Right now the Gold Oil ratio is at a turning point, sitting on a support.
Depending on its behaviour, we will have our answer on this debate and the best way to invest in the medium term.
I’m inclined to bet on deflation in the medium term, and gold outperforming oil.
We are in a period of stabilizing real estate prices and talks of a rebouind ar prevalent, but it is only a counter-cyclical rally.
There will be a new wave of asset depreciation shortly.
It will come in May at the latest, but probably sooner.
But, REGARDLESS of this debate, we are still in a long term phase where stocks underperform the commodities, and where economic activity has peaked in the developed world.
It is also a phase where peak oil is fast approaching with huge repercussions for the world economy.
For the developing world, I am not so sure, but I suspect that only the resources-rich countries will prosper.
Not the whole BRIC, but rather BRIC without the I and the C.
I would rather bet on the Brazil and Russia but also Canada, Australia, and maybe Argentina and Africa, depending on the socio-political situation there.
And then, there is the main problem : the amounts of debt and the huge economic imbalances in the world economy.
The Developed countries will have to get rid of their debt, without breaking the world economy (by letting inflation develop) and the geopolitical balance (by blatantly letting their currencies slide).
The Developing countries (and China first) will have to continue their growth and avoid the mounting protectionism and dollar devaluation.
But the tensions will mount and a global decrease in the real GDP growth is predictable.
New bubbles will form and then explode, in an accelerated fashion.
1. Real Estate is going down relatively speaking in the medium to long term. The long term trend is very clear. Prices will follow volumes, especially in the local markets where the statistics do not show a fall yet. In the markets where the fall has already happened, it might become exaggerated.
2. Inflation will come, but not necessarily right away. The forces of deflation have not played out yet. There will be a second round of forced foreclosure and this is when the fall of real estate will become real in countries like France, that have been spared so far. This second round of deflation will ultimately force an even bigger round of bailouts, stimulus plans and quantitative easing (QE). This is only then that Inflation will appear in force
3. All the rest is a question of timing. In the short run, I might be inclined to think that the rise of the stock market could continue until the Spring, if only for reasons of seasonality. But a second semester of rising stock prices would invalidate the secular bear market, and this is not the scenario I envisage. Therefore I favour a fall of stock prices in the short term, maybe followed by a further rise. Basically, we might move inside a channel during the whole year, with wild swings in between.
A general rise of all asset prices will come only later., when inflation manifest itself.
But I admit it is a close call. This is probably why I don’t feel very confortable with my losing position shorting the stock market right now.
As far as the Hui/S&P500 ratio is concerned, it has bounced on a support and it should continue its rise.
There are other ratios to study :
1. Gold/oil ratio : it shows signs of consolidation before a new rise. Basically it measures the probability of a real crisis environment (depression and or hyperinflation) versus the probability of classic recession/disinflationary environment.
2. Agricultural commodities vs oil : this ratio is still very low but seems to be bottoming and starting a new ascent. It would mark a new era if agriculture prices outpace oil prices (not a good omen)
3. S&P500/gold : a new leg down is likely. The 15+ cycle is not over
4. S&P500/oil : this ratio is already very low by historical standards but should still go lower.
How to analyse these facts in regard to the inflation/deflation debate.
It seems to me that Gold performs better than Oil in times of real crisis, and relatively worse in periods of accelerating inflation.
Right now the Gold Oil ratio is at a turning point, sitting on a support.
Depending on its behaviour, we will have our answer on this debate and the best way to invest in the medium term.
I’m inclined to bet on deflation in the medium term, and gold outperforming oil.
We are in a period of stabilizing real estate prices and talks of a rebouind ar prevalent, but it is only a counter-cyclical rally.
There will be a new wave of asset depreciation shortly.
It will come in May at the latest, but probably sooner.
But, REGARDLESS of this debate, we are still in a long term phase where stocks underperform the commodities, and where economic activity has peaked in the developed world.
It is also a phase where peak oil is fast approaching with huge repercussions for the world economy.
For the developing world, I am not so sure, but I suspect that only the resources-rich countries will prosper.
Not the whole BRIC, but rather BRIC without the I and the C.
I would rather bet on the Brazil and Russia but also Canada, Australia, and maybe Argentina and Africa, depending on the socio-political situation there.
And then, there is the main problem : the amounts of debt and the huge economic imbalances in the world economy.
The Developed countries will have to get rid of their debt, without breaking the world economy (by letting inflation develop) and the geopolitical balance (by blatantly letting their currencies slide).
The Developing countries (and China first) will have to continue their growth and avoid the mounting protectionism and dollar devaluation.
But the tensions will mount and a global decrease in the real GDP growth is predictable.
New bubbles will form and then explode, in an accelerated fashion.
Bilan 2009 et Perspectives 2010
Tout d'abord, je vous souhaite mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année 2010, et même pour cette nouvelle décennie.
Je vous la souhaite bonne et heureuse tant au niveau professionnel que personnel, car il ne faut jamais perdre de vue les vrais priorités.
Au niveau investissements cette année 2009 a été exceptionnellement bonne pour moi, mais je n'oublie pas que c'est d'abord l'année qui a vu naitre mon premier fils.
En 2010, j'espère rester sur la même tendance et peut-être faire mieux (des jumeaux par exemple ?)
Mais revenons aux investissements puisque c'est ce qui nous intéresse ici.
L'année 2009 a été très bonne donc, mais il ne faut jamais oublier ce qui révèle de l'intuition et ce qui revèle seulement de la patience ou tout simplement de la chance.
Ma performance en 2009 a été en grande partie due à l'évolution d'Euro Ressources et d'Auplata (mais pas uniquement puisque j'ai également réalisé des Plus Values substantielles en 2009 sur Coeur d'Alene, Yamana Gold et Minefinders notamment).
Mais cette performance a été tardive par rapport à mon suivi du dossier Euro Ressources, puisque j'ai acheté mes premières actions en 2006 : patience donc...
Par ailleurs j'aurais pu très bien louper cette hausse si je n'avais pas conservé une partie de mes actions après l'OPA et même racheté des actions supplémentaires. Et là je ne suis pas très sûr si cela a été une décision prise par intuition ou par chance.
A contrario, mon intérêt pour les aurifères n'est pas nouveau et a été constant depuis 2006, mais je n'avais en réalité que des Euro Ressources jusqu'à fin 2008. Etant donné le krach catastrophique de fin 2008, n'était-ce pas de la chance d'avoir uniquement des actions EUR à ce moment là ? (en même temps il est vrai que la valeur fondamentale de EUR était déjà là pendant tout ce temps, et l'action était probablement "coiffée" auparavant par Iamgold ou ses agents)
Donc rien n'est simple en Bourse.
Mais de tout cet enchainement d'événements, je retire avant toute chose un impératif d'humilité, malgré les succès de 2009.
Et de toute façon, mon coup suivant -parier sur la baisse du CAC40- m'a incité à l'humilité depuis septembre et surtout depuis décembre. Je suis actuellement en Moins Value latente limitée mais substantielle sur cette position.
Je crois que cette position deviendra gagnante ou au moins à l'équilibre à court terme, mais il va falloir redoubler d'analyses et de patience.
Cela nous amène naturellement sur les perspectives 2010
Lorsque je relis les posts de ce blog depuis 2 ans, je constate que certaines idées se sont avérées perdantes (comme les actions aurifères sur le dernier trimestre 2008), mais aussi que beaucoup de thèmes se sont avérés pertinents (l'étude du ratio Gold/Oil ou du ratio Gold/Dow Jones ou le débat inflation vs déflation par exemple).
C'est pourquoi je suis tenté de continuer de poster même si j'ai diminué le rythme en 2009, pour des raisons personnelles et professionnelles.
Je vais continuer à suivre les différentes tendances pour tenter d'en profiter.
En ce qui concerne l'or, je suis toujours haussier à long terme, mais extrêmement prudent sur le moyen et court terme.
Aujourd'hui je continue de penser que cela va dépendre de la situation macro-économique, mais pas uniquement.
Depuis que je m'intéresse au débat inflation vs déflation, je suis passé par différentes positions, qui ont souvent été à contre-courant et souvent trop tôt.
J'ai d'abord été convaincu que la crise allait déboucher sur l'inflation à moyen terme en me basant sur les précédents historiques. De façon théorique, il me paraissait illogique de comparer la situation actuelle avec la dépression des années 30 puisque le dollar n'est plus indexé sur l'or come alors.
Je partais du principe que la dévaluation monétaire faisait partie de la méthode habituelle des gouvernants et que leur pouvoir était illimité pour l'exécuter et donc relancer le marché et/ou l'économie.
Au cours des 9 derniers mois, le marché a fini par me donner raison sur ce point.
Mais c'est justement à ce moment que j'ai commencé à mettre en doute cette théorie.
Car cela semble presque trop évident, et trop facile.
Le marché, tout comme la vie réelle, est bien plus complexe que cela.
Je crois maintenant que le gouvernement peut certes injecter des liquidités autant qu'il le veut dans le système, mais qu'il n'est pas totalement maitre pour décider où ces liquidités vont se retrouver.
En réalité, l'énorme majorité des fonds n'a pas atterri dans la poche des citoyens consommateurs mais bien des banques, qui n'ont pas pour autant distribué de l'argent à bas taux d'intérêt.
C'est pourquoi la demande n'a pas augmenté, et les prix à la consommation n'ont pas augmenté. Par ailleurs les salariés restent sages (ou résignés) et l'inflation nominale n'augmente pas.
Certains actifs ont vu leur prix monter (les actions) ou se stabiliser (l'immobilier), mais cela ne s'apparente pas à l'inflation.
Me voici donc dans le camp des déflationnistes d'après ce que je viens d'énoncer, une fois n'est pas coutume. Mais à long terme, nous finirons par avoir cette inflation dans l'économie.
Pour l'horizon de l'investisseur moyen, cela ne sera pas le plus grand souci.
Car entre temps, les forces de la déflation n'ont pas dit leur dernier mot, et la volatilité des marchés actions ne va pas rester plus longtemps aussi basse.
Ces forces déflationnistes, quelles sont-elles ?
Pour résumer on pourrait donner un seul mot : IMMOBILIER.
Ou plutôt deux : IMMOBILIER et DETTE.
Et pour le dire brièvement : Le dégonflement de la bulle immobilière basée sur une endettement record, n’est tout simplement pas terminé.
Ce dégonflement a tout juste commencé dans certains pays, et en premier lieu notre cher Hexagone.
Pourtant me direz-vous, on entend partout parler de la reprise de l’immobilier n’est-ce pas ?
Mais remarquez que l’on a aussi parlé de la hausse record des ventes de voiture.
Entre les deux, le point commun, c’est la main de l’Etat.
L’Etat tout puissant soutient à bout de bras ces deux piliers de l’économie. Prime à la casse pour les autos, amendement Scellier pour l’immobilier etc… Mais même l’Etat ne peut pas tout (dixit un certain Jospin je crois).
A un moment donné, il faudra des aides supplémentaires pour convaincre les consommateurs d’acheter et de s’endetter, face à un chômage croissant et des salaires en stagnation.
Ce jour-là (pas si lointain) l’Etat jettera l’éponge et invoquera la maitrise des déficits et la baisse va s’accélérer, avec tous les effets de seuil que l’on peut imaginer.
Mais il suffit en outre de regarder les données historiques pour comprendre que l’immobilier est encore beaucoup trop cher par rapport au revenu disponible.
Donc, en résumé, le flot de mauvaises nouvelles n’est pas prêt de se tarir, et la bourse va forcément en souffrir. Les cours ne progressent jamais en ligne droite de toute façon. La hausse depuis Mars 2009 devient de plus en plus suspecte.
Comme je l'ai dit, je suis investi en BX4 (tracker répliquant 2 fois la baisse du CAC40) depuis septembre 2009 et j’ai renforcé en décembre et Janvier.
Plus tard il faudra renforcer en Or physique et en mines d’or mais pas tout de suite.
J'ai encore des actions de mines d'or mais assez peu.
L’inflation arrivera sans doute plus tôt qu’on ne le croit, mais avant cela nous allons avoir sans doute droit à une baisse supplémentaire et significative des actifs financiers.
Malgré ces mauvaises nouvelles, je vous souhaite une bonne année 2010 et je vous recommande la prudence pour naviguer dans ces eaux agitées.
Ce n’est que lorsque tout le monde aura pris conscience de la gravité de la situation qu’il faudra revenir sur les marchés actions.
Je vous la souhaite bonne et heureuse tant au niveau professionnel que personnel, car il ne faut jamais perdre de vue les vrais priorités.
Au niveau investissements cette année 2009 a été exceptionnellement bonne pour moi, mais je n'oublie pas que c'est d'abord l'année qui a vu naitre mon premier fils.
En 2010, j'espère rester sur la même tendance et peut-être faire mieux (des jumeaux par exemple ?)
Mais revenons aux investissements puisque c'est ce qui nous intéresse ici.
L'année 2009 a été très bonne donc, mais il ne faut jamais oublier ce qui révèle de l'intuition et ce qui revèle seulement de la patience ou tout simplement de la chance.
Ma performance en 2009 a été en grande partie due à l'évolution d'Euro Ressources et d'Auplata (mais pas uniquement puisque j'ai également réalisé des Plus Values substantielles en 2009 sur Coeur d'Alene, Yamana Gold et Minefinders notamment).
Mais cette performance a été tardive par rapport à mon suivi du dossier Euro Ressources, puisque j'ai acheté mes premières actions en 2006 : patience donc...
Par ailleurs j'aurais pu très bien louper cette hausse si je n'avais pas conservé une partie de mes actions après l'OPA et même racheté des actions supplémentaires. Et là je ne suis pas très sûr si cela a été une décision prise par intuition ou par chance.
A contrario, mon intérêt pour les aurifères n'est pas nouveau et a été constant depuis 2006, mais je n'avais en réalité que des Euro Ressources jusqu'à fin 2008. Etant donné le krach catastrophique de fin 2008, n'était-ce pas de la chance d'avoir uniquement des actions EUR à ce moment là ? (en même temps il est vrai que la valeur fondamentale de EUR était déjà là pendant tout ce temps, et l'action était probablement "coiffée" auparavant par Iamgold ou ses agents)
Donc rien n'est simple en Bourse.
Mais de tout cet enchainement d'événements, je retire avant toute chose un impératif d'humilité, malgré les succès de 2009.
Et de toute façon, mon coup suivant -parier sur la baisse du CAC40- m'a incité à l'humilité depuis septembre et surtout depuis décembre. Je suis actuellement en Moins Value latente limitée mais substantielle sur cette position.
Je crois que cette position deviendra gagnante ou au moins à l'équilibre à court terme, mais il va falloir redoubler d'analyses et de patience.
Cela nous amène naturellement sur les perspectives 2010
Lorsque je relis les posts de ce blog depuis 2 ans, je constate que certaines idées se sont avérées perdantes (comme les actions aurifères sur le dernier trimestre 2008), mais aussi que beaucoup de thèmes se sont avérés pertinents (l'étude du ratio Gold/Oil ou du ratio Gold/Dow Jones ou le débat inflation vs déflation par exemple).
C'est pourquoi je suis tenté de continuer de poster même si j'ai diminué le rythme en 2009, pour des raisons personnelles et professionnelles.
Je vais continuer à suivre les différentes tendances pour tenter d'en profiter.
En ce qui concerne l'or, je suis toujours haussier à long terme, mais extrêmement prudent sur le moyen et court terme.
Aujourd'hui je continue de penser que cela va dépendre de la situation macro-économique, mais pas uniquement.
Depuis que je m'intéresse au débat inflation vs déflation, je suis passé par différentes positions, qui ont souvent été à contre-courant et souvent trop tôt.
J'ai d'abord été convaincu que la crise allait déboucher sur l'inflation à moyen terme en me basant sur les précédents historiques. De façon théorique, il me paraissait illogique de comparer la situation actuelle avec la dépression des années 30 puisque le dollar n'est plus indexé sur l'or come alors.
Je partais du principe que la dévaluation monétaire faisait partie de la méthode habituelle des gouvernants et que leur pouvoir était illimité pour l'exécuter et donc relancer le marché et/ou l'économie.
Au cours des 9 derniers mois, le marché a fini par me donner raison sur ce point.
Mais c'est justement à ce moment que j'ai commencé à mettre en doute cette théorie.
Car cela semble presque trop évident, et trop facile.
Le marché, tout comme la vie réelle, est bien plus complexe que cela.
Je crois maintenant que le gouvernement peut certes injecter des liquidités autant qu'il le veut dans le système, mais qu'il n'est pas totalement maitre pour décider où ces liquidités vont se retrouver.
En réalité, l'énorme majorité des fonds n'a pas atterri dans la poche des citoyens consommateurs mais bien des banques, qui n'ont pas pour autant distribué de l'argent à bas taux d'intérêt.
C'est pourquoi la demande n'a pas augmenté, et les prix à la consommation n'ont pas augmenté. Par ailleurs les salariés restent sages (ou résignés) et l'inflation nominale n'augmente pas.
Certains actifs ont vu leur prix monter (les actions) ou se stabiliser (l'immobilier), mais cela ne s'apparente pas à l'inflation.
Me voici donc dans le camp des déflationnistes d'après ce que je viens d'énoncer, une fois n'est pas coutume. Mais à long terme, nous finirons par avoir cette inflation dans l'économie.
Pour l'horizon de l'investisseur moyen, cela ne sera pas le plus grand souci.
Car entre temps, les forces de la déflation n'ont pas dit leur dernier mot, et la volatilité des marchés actions ne va pas rester plus longtemps aussi basse.
Ces forces déflationnistes, quelles sont-elles ?
Pour résumer on pourrait donner un seul mot : IMMOBILIER.
Ou plutôt deux : IMMOBILIER et DETTE.
Et pour le dire brièvement : Le dégonflement de la bulle immobilière basée sur une endettement record, n’est tout simplement pas terminé.
Ce dégonflement a tout juste commencé dans certains pays, et en premier lieu notre cher Hexagone.
Pourtant me direz-vous, on entend partout parler de la reprise de l’immobilier n’est-ce pas ?
Mais remarquez que l’on a aussi parlé de la hausse record des ventes de voiture.
Entre les deux, le point commun, c’est la main de l’Etat.
L’Etat tout puissant soutient à bout de bras ces deux piliers de l’économie. Prime à la casse pour les autos, amendement Scellier pour l’immobilier etc… Mais même l’Etat ne peut pas tout (dixit un certain Jospin je crois).
A un moment donné, il faudra des aides supplémentaires pour convaincre les consommateurs d’acheter et de s’endetter, face à un chômage croissant et des salaires en stagnation.
Ce jour-là (pas si lointain) l’Etat jettera l’éponge et invoquera la maitrise des déficits et la baisse va s’accélérer, avec tous les effets de seuil que l’on peut imaginer.
Mais il suffit en outre de regarder les données historiques pour comprendre que l’immobilier est encore beaucoup trop cher par rapport au revenu disponible.
Donc, en résumé, le flot de mauvaises nouvelles n’est pas prêt de se tarir, et la bourse va forcément en souffrir. Les cours ne progressent jamais en ligne droite de toute façon. La hausse depuis Mars 2009 devient de plus en plus suspecte.
Comme je l'ai dit, je suis investi en BX4 (tracker répliquant 2 fois la baisse du CAC40) depuis septembre 2009 et j’ai renforcé en décembre et Janvier.
Plus tard il faudra renforcer en Or physique et en mines d’or mais pas tout de suite.
J'ai encore des actions de mines d'or mais assez peu.
L’inflation arrivera sans doute plus tôt qu’on ne le croit, mais avant cela nous allons avoir sans doute droit à une baisse supplémentaire et significative des actifs financiers.
Malgré ces mauvaises nouvelles, je vous souhaite une bonne année 2010 et je vous recommande la prudence pour naviguer dans ces eaux agitées.
Ce n’est que lorsque tout le monde aura pris conscience de la gravité de la situation qu’il faudra revenir sur les marchés actions.
mardi 12 janvier 2010
Quel genre de BEAR êtes-vous ?
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